Le candidat du Front national algérien (FNA) à l'élection présidentielle du 17 avril, Moussa Touati, a appelé, lundi à Médéa, à une prise en charge des victimes du terrorisme, notamment celles de Médéa qui ont perdu leurs terres. «Des habitants de Médéa ont été dépossédés de manière illégale des terres de leurs ancêtres, après avoir fui leurs domiciles durant la tragédie nationale», a indiqué M. Touati dans un meeting populaire animé à la maison de la culture Hassan Al Hassani, appelant ainsi à «rétablir ces victimes du terrorisme dans leurs droits». «A leur retour dans leurs domiciles, après le rétablissement de la paix, ceux ayant fui les villages de Médéa se sont retrouvés dépossédés de leurs terres faute de livrets fonciers car ils ont hérité les terres de leurs aïeux», a expliqué M. Touati, originaire de Médéa (sa ville natale), soulignant qu'il s'agit de «la wilaya qui a le plus souffert du terrorisme». Dans le même sillage, M. Touati a estimé qu'il faut «s'interroger sur les causes du terrorisme», se disant aussi «inquiet» quant au sort des groupes d'autodéfense et les gardes communaux «qui ont été abandonnés après le recouvrement de la paix». Le président du FNA a en outre déploré la situation de «paupérisation» qui touche la population de la wilaya de Médéa dans sa globalité, regrettant la fermeture de plusieurs entreprises nationales, dont Sonacome, Saidal, qui contribuaient à la résorption du chômage à Médéa. «Le passage du socialisme au régime social-démocrate puis au capitalisme libéral a appauvri les Algériens qui, après avoir chassé les bachagha, se sont retrouvés sous la tutelle d'un groupe d'individus ayant confisqué le pouvoir», a fait observer le président du FNA. «Ceux qui se sont autoproclamés comme des tuteurs du peuple algérien veulent aujourd'hui se maintenir au pouvoir, après avoir pillé les richesses du peuple et du pays et instauré la corruption comme une règle dans la société algérienne», a-t-il encore martelé. Afin de «chasser ces individus», le président du FNA a indiqué que «la seule arme qui reste pour les Algériens est le bulletin de vote», les mettant par ailleurs en garde «contre l'option du boycott, qui va à l'encontre des intérêts du peuple», a-t-il dit.