Les médecins spécialistes installés à titre privé sont très sollicités. A Akbou, ils sont plusieurs à s'être installés à la cité des 100 Logements. Mais l'affluence des patients est telle qu'il faut se lever aux aurores pour prétendre se faire ausculter dans la matinée. L'attente dure plusieurs heures, ce qui accroît l'angoisse des malades. La cité des 100 Logements à Akbou est très connue par la présence des médecins spécialistes qui y travaillent. On y trouve un peu de toutes les spécialités : la gastro-entérologie, l'endocrinologie, l'ORL, la psychiatrie, la rhumatologie, l'ophtalmologie et tant d'autres. Cependant, consulter l'un des médecins spécialistes n'est pas de tout repos. Il faudra se lever très tôt pour pouvoir passer parmi les premiers. Autrement, il faut attendre des heures, voire revenir le lendemain. Des patients attestent qu'ils avaient été contraints de se présenter à 5h du matin pour s'inscrire sur la liste. Un tour chez les différents médecins est édifiant sur la surcharge des salles d'attente, toujours pleines à craquer de patients qui attendent leur tour avec résignation. Hit-parade de compétences C'est à croire que tout le monde est malade. Chez le gastro, des patients sont allongés sur les bancs, d'autres se tiennent le ventre de douleurs. Les consultations prennent un peu de temps. Il faut donc patienter. Des malades ayant perdu patiente changent de médecin. Dans ce quartier, la concurrence est rude. L'on entend les gens encenser tel spécialiste et vilipender tel autre. Formés à la même école, l'expérience pourrait faire la différence, estiment les autres. Les tarifs des consultations varient d'une spécialité à l'autre. La consultation de base est de 500 DA ; elle dépasse les 1000 DA quand il est question d'échographie, de coloscopie, d''électrocardiogramme, d'électroencéphalogramme, de fond d'œil... Pour consulter un médecin dans cette cité, le patient est contraint de passer par des étapes, aussi stressantes les unes que les autres. A chaque fois, il doit mettre la main à la poche pour payer un service rendu. Avant de garer sa voiture, il y a le gardien du parking qui pointe déjà son nez. Chez le médecin, l'infortuné patient doit s'inscrire sur la liste et attendre dans la douleur son tour. On crie son nom 3, 4 ou 5 heures après, il consulte et paye 500 DA au minimum. A sa sortie, il doit payer 30 DA au gardien du parking. L'ordonnance à la main, il doit acheter les médicaments.Cela dépend de la prescription, mais généralement le montant se chiffre en milliers de dinars. En fin de compte, il est complètement groggy. La seule évocation d'un nouveau rendez-vous avec son médecin le terrorise.