Le président de la Commission nationale indépendante de surveillance de l'élection présidentielle (CNISEP) du 17 avril, Fatah Boutbik, a appelé mercredi à Alger toutes les parties intervenant dans l'opération électorale à assurer la transparence et la régularité du scrutin. Dans une déclaration à la presse à la veille de l'élection présidentielle, M. Boutbik a précisé que son instance "apprécie tous les efforts consentis pour la réussite du rendez-vous électoral", appelant toutes les parties intervenant dans l'opération électorale à assurer "la transparence et la régularité du scrutin". Le responsable a souligné la nécessité pour toutes les parties concernées de "respecter les dispositions du code électoral afin d'assurer le bon déroulement du scrutin conformément aux règles de l'exercice démocratique et de la concurrence loyale dans la cadre de la transparence". Il a également appelé à "respecter le droit de tout citoyen inscrit sur les listes électorales à accomplir son devoir électoral en toute liberté", soulignant la nécessité de "permettre aux observateurs de suivre l'opération dans de bonnes conditions jusqu'à l'obtention des procès-verbaux de dépouillement sur place". Le responsable a en outre indiqué que les observateurs internationaux présents en Algérie pour suivre le déroulement de l'opération électorale avaient été unanimes à dire que celle-ci "est une affaire algérienne". Les membres de la commission insistent au cours de leurs réunions avec ces observateurs sur "la souveraineté de l'Etat" et expriment clairement leur "rejet de toute ingérence étrangère dans nos problèmes intérieurs", a-t-il affirmé. Les membres de la commission qui représentent les six candidats à la présidentielle "ont transmis leurs préoccupations aux observateurs internationaux en toutes liberté et démocratie selon les règles en vigueur", a-t-il fait savoir. Dressant le bilan de la campagne électorale qui a pris fin dimanche, M. Boutbik a indiqué qu'"elle a été émaillée de quelques dépassements, notamment l'incident de Bejaia", précisant que la plupart des dépassements portaient notamment sur l'affichage anarchique, l'utilisation de biens publics et la couverture médiatique par certains médias. Rappelant que la CNISEP "est intervenue à temps pour signaler les dépassements constatés", il a précisé que l'instance avait été destinataire de 150 recours émanant des commissions de wilaya et communales de surveillance de l'élection. A une question sur la violation de l'obligation de silence électoral par certains candidats après la clôture de la campagne électorale, le président de la CNISEP a indiqué que "les médias publics ont respecté cette obligation alors que certains médias privés ne l'ont pas fait". La commission appelle d'ailleurs de ses vœux une réforme juridique qui prenne en charge cette question afin que les chaînes privées respectent à l'avenir les cadres définis pour les élections, a-t-il dit.