Deux centres de vote de la commune de Saharidj ont été saccagés par des jeunes et des échauffourées ont éclaté dans la matinée de jeudi entre des unités anti-émeute de la Gendarmerie nationale et des jeunes de la localité de Rafour (M'Chedallah), qui voulaient perturber le déroulement du scrutin présidentiel, a-t-on appris de source sécuritaire. Au centre-ville de Saharidj (60 km km à l'est de Bouira), des jeunes sont entrés dans deux centres de vote, mis en place au niveau de l'école primaire Mohamed-Khider et de la Nouvelle-Ecole, où ils ont commencé à "tout casser", a-t-on précisé de même source. Contacté par l'APS, le maire par intérim de cette municipalité, M. Irnaten Mouloud, a confirmé cette information, en soulignant toutefois que des citoyens de la région "tentent d'apaiser les esprits pour permettre aux gens d'accomplir leur devoir électoral dans la sérénité". "Les urnes des deux centres de vote détruites ont été remplacées et le calme règne actuellement", a-t-il précisé, observant cependant qu'il y a "peu de gens" qui votent "pour le moment". A Rafour, des échauffourées qui ont éclatées la veille du scrutin entre des unités anti-émeute de la Gendarmerie nationale et des jeunes de cette région, après avoir voulu saccager les bureaux de vote pour empêcher les gens de voter, se poursuivaient dans la matinée, a-t-on ajouté de source sécuritaire. "Parmi ces jeunes, figurent notamment des militants du dit +Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie+ (non reconnu)», a-t-on précisé de même source, ajoutant que la situation était "toujours tendue" et un renfort de la Gendarmerie nationale y a été déployé. En dépit de cela, l'opération de vote se déroule et des citoyens se déplacent aux bureaux de vote "timidement", selon des informations recoupées auprès de citoyens contactés par l'APS, rappelant que cette localité renoue ainsi avec son rituel de violence émaillant chaque rendez-vous électoral.