Il n'assistera pas au 5e congrès du parti C'est le médecin qui a recommandé à Hocine Aït Ahmed de ne pas se déplacer dans l'immédiat, selon les responsables du parti. La nouvelle ne sera certainement pas joyeuse pour les militants et sympathisants du Front des forces socialistes (FFS): le président du parti, Hocine Aït Ahmed, n'assistera pas au 5e congrès du parti, dont les travaux débuteront demain à Zéralda (Alger). Cette information a été annoncée, hier, lors d'une conférence de presse par le président du comité d'éthique et coprésident de la commission nationale de préparation du congrès, Mohand Amokrane Chérifi. Ce dernier a démenti, par la même occasion, les informations qui ont circulé ces deux derniers jours à propos de l'entrée du leader du FFS en Algérie. Le conférencier a expliqué que l'absence de Hocine Aït Ahmed au 54e congrès du parti lui a été recommandée par son médecin. «Si l'Hocine ne viendra pas pour une raison simple: il revient d'un voyage éprouvant au Maroc pour raison familiale, le décès de sa soeur et de son cousin. Il en est revenu très fatigué; son médecin lui a recommandé formellement de ne pas se déplacer dans l'immédiat», a indiqué Mohand Amokrane Chérifi. L'absence d'Aït Ahmed, ajoutée à son annonce de quitter la présidence du parti aura, à coup sûr, des conséquences sur le moral des congressistes et même des cadres du parti qui disent le regretter. Il serait aussi difficile au vieux parti de l'opposition de combler ce départ qui a toutes les chances d'imposer au FFS une période de transition qui sera éventuellement matérialisée par la désignation d'une direction collégiale durant le congrès. «Personne ne peut remplacer Aït Ahmed. Il nous faut une phase de transition», a indiqué le premier secrétaire national, Ali Laskri, ajoutant que «Si l'Hocine appartient à tous les Algériens et non seulement au FFS». M.Laskri a abordé, dans son intervention, les questions liées à l'organisation du congrès de son parti, soulignant que les congressistes débattront des questions politiques, économiques et organiques en toute liberté et démocratie. Il a indiqué que le FFS a invité ses amis de l'étranger et ses amis en Algérie. Il a précisé que parmi les invités algériens, il y a des syndicats autonomes, des organisations de la société civile et des personnalités. «Nous n'avons invité aucun parti politique», a-t-il précisé. M.Laskri qui n'a pas voulu s'étaler sur les questions politiques a toutefois répondu à certaines questions des journalistes. D'abord, à propos de l'élection présidentielle de 2014 et des supposées ou réelles tractations menées par le FFS et l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche en vue de soutenir la candidature de ce dernier. «Le FFS n'a fait aucun contact avec personne sur l'élection présidentielle de 2014», a-t-il indiqué, ajoutant que M.Hamrouche est un «ami du parti». M.Laskri a souligné que le FFS n'a rencontré aucun autre parti politique en prévision de ces échéances. A propos de la santé du chef de l'Etat, le conférencier s'est contenté de dire que son parti attend de faire la lumière sur la maladie de Bouteflika. Sur un autre plan, Ali Laskri a estimé que les réformes politiques de 1990 sont meilleures que les réformes de 2012 qui servent, selon lui, le système actuel. Il a plaidé, dans ce sens, pour une alternative pacifique et démocratique à travers la «reconstruction d'un consensus national» afin de dépasser le statu quo actuel et en finir avec le «pouvoir pourri».