Le capitaine de l'équipe nationale, Madjid Bougherra, se tourne déjà vers le Mondial brésilien. «Je commence à avoir la tête au Brésil», a avoué dans un entretien accordé à La Gazette du Fennec l'artisan de la qualification des Verts au Mondial 2014, qui relativise concernant le choix des adversaires de l'EN dans les matches de préparation. La FAF et le sélectionneur national ont opté pour des sparring-partners de seconde zone, dans la mesure où la Slovénie, l'Arménie et la Roumanie ne sont pas qualifiées à la prochaine édition de la Coupe du monde. «La qualité des sparring-partners importe peu. Le plus important est de se préparer convenablement et de faire ce que veut le sélectionneur national sur le plan physique, technique et tactique. Le stage prévu en Suisse nous sera bénéfique. C'est bien de changer d'air et de disputer deux matches avant d'aller au Brésil», souligne le leader des Verts, pas inquiet également sur le départ annoncé de Vahid Halilhodzic après le Mondial et sur ses rapports tendus avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. «Nous, les joueurs, sommes dans notre bulle. Il n'y a pas de soucis apparents. Je ne peux rien dire sur les relations entre le président de la FAF et le sélectionneur national tant que je n'ai pas de preuves et tant qu'ils ne se sont pas chamaillés devant nous. Quand le président m'appelle, il me passe toujours le coach. On va se préparer le plus normalement du monde pour le Mondial. Je ne sais pas si le coach va rester ou partir, mais je suis convaincu qu'il sera à 200% dans cette coupe du monde. Depuis le mois de mars, il nous a mis la pression et donné des programmes à suivre pour qu'on soit au top. On a galéré pour avoir la qualification et on va se donner, tous ensemble, du plaisir à jouer ce Mondial», explique le «Magic», qui ne s'attend guère à des problèmes au sein du groupe au Brésil comme c'était le cas en Afrique du Sud lors du Mondial 2010. «Nous, les anciens, allons tout faire pour encadrer les jeunes qui sont gentils, humbles et respectueux. On va en discuter. Il faut qu'on soit concentré et qu'on prenne du plaisir. On doit jouer notre football, sans pression et sans complexe. Quand on a le ballon, on doit faire valoir nos qualités techniques, quand on perd, on doit tous défendre. Si un seul d'entre nous ne défend pas, on est mort. ça va être dur, mais on doit tout faire pour donner du bonheur aux gens. Moi, je suis confiant», précise le capitaine des Verts, qui explique le parcours en dents de scie réalisé en 2010 en Afrique du sud par le manque d'expérience. «En 2010, on était victime de l'inexpérience. On avait peur, on s'est dit que le niveau sera très haut, alors que ce n'était pas le cas. Il faut enlever ce complexe et jouer à fond ses chances», dira Bougherra qui ne compte nullement raccrocher les crampons après le Mondial. «J'ai envie de continuer à jouer. Je suis en pleine réflexion sur mon avenir professionnel. Je vais choisir un projet sérieux et un ultime challenge», lance le capitaine de l'EN, qui ne regrette nullement d'avoir opté pour le championnat qatari. «J'ai passé trois années réussies au Qatar, avec deux titres de champion avec Lekhwiya. J'ai réussi à garder ma place en équipe nationale alors que beaucoup de joueurs africains et asiatiques ont perdu leur statut d'international depuis leur venue au Qatar. J'ai montré aux gens que je ne suis pas fini et je suis très fier d'être qualifié au Mondial», a-t-il conclu.