Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé lundi la nomination de Mme Kim Bolduc (Canada) comme sa Représentante spéciale pour le Sahara occidental et Chef de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Mme Kim Bolduc succède à Wolfgang Weisbrod-Weber (Allemagne) qui achèvera sa mission à la tête de la MINURSO au 31 juillet 2014.
Le chef de l'ONU a exprimé sa reconnaissance à M. Wolfgang Weisbrod-Weber pour son ''fort leadership et ses loyaux services durant son mandat''.
Selon l'ONU, Mme Bolduc possède à son actif plus de 30 années d'expérience dans les domaines du développement et de l'action humanitaire à l'échelle internationale.
Née en 1952, elle a servi, de 2010 à 2014, comme Coordonnatrice résidente des Nations Unies et Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD ) au Panama, et ce, après avoir été Représentante spéciale adjointe et Coordonnatrice humanitaire de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH ) et également Coordonnatrice résidente du PNUD et Représentante résidente au Brésil.
Depuis qu'elle avait intégré l'ONU en 1987, elle avait aussi occupé plusieurs fonctions au Honduras, en Irak, au Pérou et en Equateur, comme elle a exercé durant huit (8) ans en Afrique.
Mme Bolduc est titulaire d'un master en développement et en coopération internationaux de l'Université d'Ottawa (Canada) où elle avait également reçu une formation en matière de résolution des conflits et de l'action humanitaire, et est aussi diplômée de l'Université de Genève.
A rappeler que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, en avril dernier, une résolution sur le Sahara occidental dans laquelle il a appelé à une solution qui "permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental" occupé par le Maroc et s'est clairement prononcé contre la situation de statu quo sur la question sahraouie, tout en préconisant d'appliquer des ''mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l'homme'' du peuple sahraoui.
Dans son rapport adressé au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU a invité les deux parties au conflit (Front Polisario et Maroc) à reconnaître la ''nécessité urgente de progresser et à dialoguer sérieusement'' sur les deux questions clefs de l'orientation donnée par le Conseil de sécurité: le contenu d'une solution politique et la forme de l'autodétermination.
Si, malgré cela, il n'y aura aucun progrès avant avril 2015, a avisé le chef de l'ONU dans son rapport, ''le moment sera venu d'inviter les membres du Conseil de sécurité à examiner complètement le cadre qu'il avait fixé en avril 2007 pour le processus de négociation''.