Les prix du pétrole progressaient mercredi en cours d'échanges européens, dans un marché attendant le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains et continuant de scruter l'évolution de la situation en Ukraine. Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 109,64 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 08H30 GMT, le Brent a atteint 109,81 USD, son maximum depuis deux semaines. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance valait 101,98 USD, en hausse de 28 cents. Vers 09H10 GMT, le WTI est monté jusqu'à 102,18 USD, son niveau le plus élevé depuis fin avril. Le Département américain à l'Energie (DoE) doit communiquer mercredi à 14H30 GMT le niveau des réserves pétrolières américaines pour la semaine terminée le 9 mai. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut seraient restés inchangés la semaine dernière. Les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement gonflé de 100'000 et 600'000 barils. Les stocks de brut avaient reculé de près de 2 mio de barils la semaine dernière, interrompant une progression quasi-continue depuis le début de l'année. Ils avaient atteint fin avril un niveau record depuis 1931, en données mensuelles, à presque 400 mio de barils. Les opérateurs scruteront également l'évolution des stocks de brut au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des Etats-Unis), qui sont tombés début mai à leurs plus bas niveaux depuis fin 2008. Mardi, le WTI avait profité de l'annonce d'une baisse de ces stocks par l'association professionnelle API, qui donne toujours ses propres estimations un jour avant le DoE, soulignaient les experts de Commerzbank. Les opérateurs du marché pétroliers restaient par ailleurs attentifs à l'évolution de la situation en Ukraine, qui s'efforce de lancer mercredi un "dialogue national" face à une menace de sécession de l'Est en proie à une insurrection armée pro-russe et à des violences meurtrières.