Le secrétaire général du mouvement "El Islah" Mohamed Djahid Younsi a indiqué samedi que son parti décidera dimanche de sa participation ou non aux consultations relatives à la révision de la Constitution, initiées par le président de la République, en coordination avec les partis politiques affiliés au pôle national des forces du changement. "La position définitive concernant la participation ou non à ces consultations sera annoncée conjointement lors d'une réunion, prévue dimanche, du pole national des forces de changement", a affirmé M. Younsi lors d'une conférence de presse. "Cette décision obéit à des facteurs précis qui concernent essentiellement l'élargissement du front d'opposition dans le sens d'une plus grande pression sur le pouvoir", a-t-il expliqué soulignant que la vision du pole lui faisait obligation d'unifier ses positions à l'égard des consultations sur la révision de la Constitution". Evoquant les observations faites par son parti sur le projet de révision de la constitution, le responsable a estimé que son parti n'était pas obligé de fournir les détails de son opinion sur ce projet de révision qui, a-t-il considéré, "ne porte pas sur les questions majeurs (indépendance de la justice, séparation des pouvoirs, libertés individuelles et collectives) et se contente de consacrer le régime présidentiel en Algérie". "Cette intention doit se concrétiser à travers trois aspects, le premier concerne les modalités du dialogue et son contenu qui doit émaner de toutes les parties et pas seulement du pouvoir", a souligné M. Younsi. Il a déploré le contenu du projet de révision "proposé et imposé par le pouvoir" jugeant nécessaire que ce dernier rencontre l'opposition en vue de définir, dans une première étape, la problématique avant d'aller vers les mécanismes de règlement de cette problématique qui concerne, à son avis "la légitimité perdue depuis l'indépendance". "Ce qui est demandé c'est une entente, et non un accord, autour de propositions élaborées par une seule partie", a-t-il encore soutenu. Les partis politiques formant le pôle des forces de changement, dont El Islah, ont entamé depuis quelques jours des contacts avec les autres forces politiques et personnalités nationales pour des consultations et échanges de vues afin de coordonner les positions vis à vis de la révision de la Constitution.