C'est une nouvelle louable initiative de la part de Ouled El Houma à laquelle on a eu droit samedi matin, au salon d'honneur du stade 5- Juillet. Comme à son habitude, l'association, que dirige l'ex-arbitre international de football, Abderahmane Bergui, a été à la hauteur de la mission qui lui est dévolue, celle de militer en faveur de l'amitié et de la solidarité dans le sport mais également de mettre en valeur le souvenir de tous ceux et de toutes celles qui ont rendu service à leur discipline, qu'ils soient encore vivants ou qui ne soient plus de ce monde. Ce samedi, Ouled El Houma s'est proposée de rassembler deux grandes familles du football algérien, l'USM El Harrach et le Mouloudia d'Alger. Elle l'a fait alors qu'il y a à peine une semaine le match opposant les deux équipes a été marqué par des actes de violence. La cérémonie du stade 5-Juillet, à laquelle ont assisté le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, et le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, a montré qu'en réalité entre l'USMH et le MCA il n'existe pas de rancœur et qu'il s'agit là de deux clubs qui se connaissent bien et dont le passé glorieux a contribué à œuvrer pour l'indépendance de notre pays. Quand vous voyez des ex-gloires, comme Kabri, Hamoui, Tahar de l'USMH, converser en toute amitié avec Betrouni, Bachi et Hacène Tahir du MCA, vous vous dites que finalement entre Harrachis et Algérois on s'entend très bien. C'est ce que le ministre a expliqué dans une brève allocution dans laquelle il s'est dit fier d'être entouré de si grands ex-footballeurs et ex-dirigeants. La cérémonie de samedi a, aussi, eu ses moments d'émotion quand il s'est agi de rendre hommage à des joueurs et des dirigeants des deux clubs. Parmi eux, deux sont décédés, l'avant-centre de l'USMH des années 1970, Abdelkader Benahmed, et le dirigeant du Mouloudia Ahmed Laggoun. Le premier avait évolué dans la grande équipe harrachie des années 1970 et réussi à en devenir un des inamovibles titulaires. Alors que le second, joueur du Mouloudia dans sa jeunesse, était devenu, par la suite, un de ses meilleurs dirigeants. Ouled El Houma a, ensuite, honoré deux joueurs, un de chaque club. Le premier n'était autre que Rachid Hebbache, aujourd'hui malade, tellement ému de recevoir sa distinction qu'il n'a pu retenir ses larmes. Hebbache, dit Bambino, avait fait, dans les années 1970, les beaux jours de l'USMH où il s'était fait connaître avant de s'épanouir au NAHD devenant un des meilleurs milieux de terrain du football algérien. Quant au second, l'inénarrable Hacène Tahir, ex-avant-centre de l'OM Saint-Eugène des années 1960, qui avait par la suite éclaté au Mouloudia d'Alger au sein duquel il était devenu un des plus grands attaquants du pays. Le dernier à être honoré est le président qui avait pris le risque de diriger l'USM El Harrach à une période où il était dangereux d'occuper un tel poste, puisque nous étions en pleine décennie noire, à savoir Ahmed Kabri.