Le secrétaire général d'Ennahda, Mohamed Douibi, a déclaré devant les militants que la non-participation à la présidentielle du 17 avril ne signifie pas le désengagement de cette formation à la contribution de la transition politique. A l'occasion de la commémoration du 23e anniversaire de la création d'Ennahda, Douibi a dit que son parti prend en compte la situation sécuritaire du pays et que la transition démocratique devrait être entamée dans un climat de non-violence et de débats en soulignant que son parti aspire à la réalisation des valeurs et des principes de la Révolution algérienne. Il a indiqué que l'Algérie est actuellement loin de ce qu'elle mérite, notamment sur le plan politique, affirmant que l'implication de toutes les parties est l'une des conditions primordiales pour atteindre le rang des pays démocratiques. Les propositions reçues par les acteurs ayant affiché leur volonté de participer à l'inscription d'une nouvelle constitution devraient être analysées profondément pour gagner l'écoute de l'ensemble de l'opposition, a-t-il estimé. Il a expliqué que l'appel fait à cette dernière pour qu'elle prenne part à la révision de la Constitution et à la formation d'un gouvernement consensuel est une stratégie du pouvoir pour avorter ce projet que la société algérienne a longtemps attendu. Il a précisé que l'opinion publique devrait contribuer pour réussir cette transition car le maintien du statu quo est l'objectif du pouvoir en place. L'alternance au pouvoir, le respect des valeurs démocratiques et l'organisation d'une élection libre et transparente sont les principes que l'opposition devrait défendre afin d'arriver effectivement à une véritable transition politique et redonner la confiance au peuple algérien, a-t-il indiqué. Douibi a affirmé que Ennahda ne participera pas à la prochaine révision de la loi fondamentale car il s'agit de réformettes de façade, en soulignant que notre pays a besoin d'une réforme profonde pour surmonter définitivement la crise politique qui est la source de blocage du développement. Il a ajouté que le projet en question représente une occasion historique pour le pouvoir afin qu'il lance une initiative du changement, mais il garde sa mainmise sur toutes les affaires du pays sans vouloir avancer concrètement les choses, a-t-il conclu.