Aucun journal n'est paru hier en France. Les rédactions n'étaient pourtant pas en grève, mais comme toujours, ce sont encore les ouvriers du livre qui ont pris les publications en otage.Une «non-parution, c'est toujours un quotidien davantage fragilisé», a commenté Libération qui estime en outre qu'«au final, il n'y aura, un jour, pas d'ouvriers du livre du tout». Cela arrive à un moment où la disparition des journaux s'accélère. Aux Etats-Unis, jour après jour, les quotidiens basculent sur internet. Voici une citation magnifique de Thomas Jefferson que beaucoup de monde a encore convoquée à l'occasion de cette journée : «Si je devais choisir entre avoir un gouvernement et pas de journaux et avoir des journaux sans gouvernement, je n'hésiterai pas une seule seconde à choisir la deuxième option.»Signe des temps, cette citation figure dans le hall d'entrée du Post- Intelligencer de Seattle qui vient à son tour de fermer !