Des témoignages de soldats israéliens sur les agissements de leur armée, lors de l'offensive lancée le 27 décembre 2008 dans la bande de Ghaza, ont révélé avant-hier certains actes d'humiliation et de vandalisme perpétrés sur des civils palestiniens et sur leurs maisons, entraînant des victimes supplémentaires. Le gouvernement israélien avait affirmé avoir tout tenté pour éviter de faire des victimes civiles, mais jeudi, soit deux mois après la fin de l'offensive, l'armée israélienne a ordonné une procédure pénale concernant ses propres soldats. L'enquête se base sur des témoignages publiés dans la lettre d'information en ligne d'une école militaire et transmise à deux journaux israéliens, dont Haaretz qui en a publié des extraits vendredi et qu'Associated Press a obtenus dans leur intégralité. Le directeur de l'école, Danny Zamir, a qualifié la discussion d'«instructive» mais aussi de «consternante et déprimante». «Vous découvrez une armée avec très peu de valeurs», a-t-il ajouté. L'un des soldats décrit la mort d'une femme palestinienne et de ses deux enfants, atteints par un sniper, pour avoir mal compris ce qu'un soldat israélien lui ordonnait et pris le mauvais chemin. Un autre soldat raconte comment une femme âgée a été tuée, alors qu'elle marchait sur la route et que le danger qu'elle représentait n'était pas clair. «J'ai simplement ressenti que c'était un meurtre de sang- froid», a-t-il déclaré. L'offensive militaire israélienne a fait en 22 jours 1417 morts côté palestinien, selon le Centre palestinien pour les droits de l'homme. 13 Israéliens ont été tués