Le président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a souligné lundi à Alger que l'indépendance de la justice représente "la condition sine qua non" pour l'instauration d'une réelle démocratie et l'édification de l'Etat de droit. Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution, Me Ksentini a précisé avoir axé ses propositions sur l'indépendance de la justice et des magistrats dans l'accomplissement de leur mission. Pour lui, cet aspect revêt "une importance extrême" pour éviter une "démocratie de façade". Par ailleurs, Me Ksentini a indiqué que la rencontre était aussi une occasion pour évoquer d'autres questions dont la nature du régime, les libertés individuelles et collectives et la liberté de la presse. Enfin, il a mis en avant l'importance de ses consultations sur la révision de la Constitution. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités.