Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont mis l'accent lundi à Alger sur la nécessité de poursuivre l'investissement dans le secteur de l'industrie, notamment dans les filières stratégiques. Au deuxième jour des débats autour du plan d'action du gouvernement, les intervenants ont plaidé pour davantage de mesures à même d'accroître les investissements publics et privés dans les filières stratégiques, et souligné la nécessité d'évaluer les différents programmes d'investissement dans l'industrie. Le député Tayeb Badi du Front de libération nationale (FLN), a affirmé que l'investissement productif doit mener à la modernisation de l'outil de production pour se libérer de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Tout en affirmant que la priorité du gouvernement devrait être l'encouragement de l'emploi et de l'habitat pour résorber le chômage et le déficit en logement, M. Badi a insisté sur l'amélioration des services publics avec la contribution des élus locaux. Abondant dans le même sens, le député du Front de la justice et du développement (FJD), Abdenasser Kious, a indiqué que de nombreux projets n'ont pas été concrétisés au niveau local à cause de l'absence d'initiatives locales du fait de la centralisation des décisions. De son côté, le député du Rassemblement national démocratique (RND) Akacha Zian, a mis l'accent sur la promotion de l'investissement dans les activités touristiques. Il a plaidé, dans ce même ordre d'idées, pour la création de pôles touristiques dans les zones côtières tout en préconisant une aide destinée aux wilayas afin de développer leurs infrastructures touristiques. Filali Ghouini, de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), a relevé quant à lui "l'instabilité" qui caractérise, selon lui, le front social et économique du pays et critiqué l'absence d'une "politique adéquate dans ces domaines" soulignant l'importance de booster l'investissement productif afin sortir de la dépendance aux recettes des hydrocarbures. Les députés ont aussi souligné que le plan quinquennal qui vise un taux de croissance de 7% à l'horizon 2019 ne saurait être appliqué sans la mobilisation de tous les secteurs pour trouver des ressources de financement en dehors des hydrocarbures. Les interventions ont été axées aussi sur les problèmes que rencontrent les investisseurs dans le secteur agricole mais aussi sur la mise en place d'une économie basée sur la connaissance. Ainsi, Nadia Ihaddadène, députée du Front des forces socialistes (FFS), a appelé à promouvoir l'économie de la connaissance à travers son intégration dans le système éducatif national qui devrait, a-t-elle plaidé, réserver une plus grande place aux filières techniques et scientifiques.