Six employés du CHU Ibn Badis de Constantine, dont des médecins, ont été suspendus à la suite de l'enlèvement d'un bébé au niveau de la maternité de ce centre hospitalo-universitaire, a annoncé mardi le ministre de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population, Abdelmalek Boudiaf. Le ministre a précisé, dans une déclaration à la presse en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée au débat sur le plan d'action du gouvernement, que les fonctionnaires suspendus "ne sont pas forcément impliqués, mais ont une responsabilité dans ce qui s'est passé dès lors qu'ils étaient de permanence au moment des faits". M. Boudiaf, tout en rappelant qu'une enquête est menée actuellement par les services de sécurité pour déterminer les circonstances de cet enlèvement, n'a pas exclu l'existence d'une "complicité" dans cette affaire. Il a indiqué, à ce propos, que les établissements hospitaliers seront renforcés par des caméras de surveillance en guise de mesure préventive. Par ailleurs, le ministre a assuré que les deux patients atteints du coronavirus se portent "mieux" après les soins dont ils ont bénéficié en milieu hospitalier. Le ministre a, d'autre part, indiqué avoir donné des instructions aux services concernés, en vue de prendre en charge "comme il se doit" les réfugiés subsahariens qui nécessitent une "attention particulière".