une semaine mouvementée, marquée par les mesures exceptionnelles de la Banque centrale européenne (BCE) et par le rapport mensuel encourageant sur l'emploi américain. Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,3636 dollar, contre 1,3641 dollar vendredi à 21H00 GMT. L'euro baissait légèrement face à la monnaie nippone, à 139,71 yens contre 139,80 yens vendredi soir. Le dollar restait quasi stable face à la devise japonaise, à 102,46 yens contre 102,49 yens vendredi. "La séance européenne devrait rester plutôt calme (lundi). Un mélange de jour férié en France et en Allemagne et d'absence d'indicateurs économiques de nature à donner une impulsion devrait ainsi mener à de faibles volumes" d'échanges, observait Craig Erlam, analyste chez Alpari UK. Les cambistes reprenaient ainsi leur souffle après une semaine mouvementée, qui a vue la BCE décider de baisser ses taux d'intérêt à un nouveau plus bas, à 0,15% (contre 0,25% depuis novembre), et de mettre en place des mesures pour relancer le crédit. "Pour l'instant, l'euro n'a pas réagi de façon significative aux évènements de la semaine dernière, et si nous doutons du fait que les mesures vont affaiblir l'euro autant que certains le pensent, la nature de ces nouvelles mesures implique que leur impact est plus incertain que d'habitude, alors (les cambistes) seront très attentifs à leurs effets quand elles seront en place", prévenait Simon Smith, analyste chez FxPro. La BCE va notamment prolonger ses opérations de prêts illimités et très bon marché à court et moyen terme aux banques jusqu'à la mi-2016 et prêtera de nouveau à long terme jusqu'à 400 milliards d'euros à celles qui pourront prouver qu'elles ont ouvert les cordons de leur bourse aux PME et aux consommateurs. L'institution monétaire va se donner jusqu'à la fin de l'année pour évaluer les conséquences du vaste paquet de mesures annoncé jeudi avant d'envisager d'éventuelles mesures supplémentaires, a indiqué vendredi Luc Coene, membre du conseil des gouverneurs de l'institut monétaire. "Une inflation basse pendant une période prolongée n'est pas sans risques"; en conséquence, "il était important que nous prenions des mesures" au sein de la BCE. "En fonction des résultats, on verra s'il y a besoin de mesures supplémentaires ou pas", a-t-il déclaré. Par ailleurs, l'attrait des investissements jugés les plus risqués, comme l'euro, pour les cambistes était par ailleurs renforcé par les "bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en mai qui n'a tout de même pas été suffisamment robuste pour que les investisseurs avancent dans leurs prévisions" la date d'un hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), commentait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi. Le nombre d'emplois aux Etats-Unis est retourné en mai à son niveau d'avant la récession de 2008, tandis que le taux de chômage est resté stable en mai, à 6,3%, son plus bas niveau depuis septembre 2008. Dans l'espoir de conforter ce sentiment d'une croissance qui s'améliore, les courtiers observeront jeudi les chiffres sur les ventes au détail aux Etats-Unis en mai, et vendredi un indice sur la confiance des consommateurs. L'appétit des cambistes pour les investissements à risque a été aussi renforcé par la publication ce weekend d'un bon de l'excédent commercial chinois, et de chiffres meilleurs qu'attendu du Produit intérieur brut (PIB) japonais pour le premier trimestre, des données encourageantes pour l'économie des deux géants asiatiques. Vers 09H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro, à 81,09 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,6815 dollar pour une livre. La devise suisse se stabilisait face à l'euro, à 1,2193 franc pour un euro, comme face au dollar, à 0,8942 franc pour un dollar. L'once d'or valait 1255,30 dollars, contre 1247,50 dollars vendredi soir.