Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a souligné mardi à Alger, la nécessité "d'appliquer" dans son intégralité" la charte de la réconciliation nationale malgré l'existence de "certaines lacunes". Lors d'un point de presse tenu après avoir répondu aux interrogations des membres du Conseil de la Nation sur le plan d'action du gouvernement, M. Sellal a indiqué que "beaucoup de choses" ont été réalisées dans le cadre de la réconciliation nationale, insistant sur l'importance de remédier aux "lacunes" enregistrées. Il a évoqué "les problèmes que rencontrent certaines personnes ayant bénéficié des mesures de la réconciliation mais qui sont interdites de quitter le territoire national en raison de la carte rouge". Il a indiqué que pour palier à la situation, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait donné récemment une instruction "ferme" qui stipule que le magistrat "est seul habilité à autoriser ou interdire ces personnes de sortie à l'étranger". D'autre part, M. Sellal a insisté sur le parachèvement du processus de réconciliation nationale qui constitue, selon lui, un "acte civilisé", appelant "les Algériens à se réconcilier entre eux". "Malgré les efforts consentis, nous n'avons pas encore réalisé les résultats escomptés en ce qui concerne l'aspect civilisationnel", rappelant que "la réconciliation nationale, dans ses aspects matériel et moral, s'appliquera à tous ceux touchés par la tragédie depuis l'indépendance à ce jour". S'agissant de l'amnistie, il a précisé que cette question "n'était pas posée et n'a jamais été évoquée au niveau du gouvernement". Par ailleurs, M. Sellal n'a pas manqué de souligner les évènements de Ghardaïa, annonçant qu'il envisageait de se rendre "bientôt" dans la wilaya pour trouver une "solution définitive" des problèmes posés.