À quelques semaines du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes ont pris une courbe haussière dans la quasi-totalité des marchés de proximité de la wilaya de Boumerdès. Le consommateur n'arrive toujours pas à comprendre cette augmentation au moment où les responsables du secteur du commerce affirment avoir pris les mesures nécessaires pour stopper la spéculation durant le mois de jeûne. Sur ce, la wilaya de Boumerdès connaît un déficit énorme en matière de personnel assurant le contrôle dans les espaces de négoce. Le prix de la pomme de terre dans les marchés du chef-lieu de wilaya a atteint les 60 DA alors que dans les communes limitrophes telles que Boudouaou ou Thénia, ce produit est cédé à 45 DA le kg. Dans les marchés connus pour être des endroits où les prix sont bas, les produits affichent des tarifs très élevés. À titre d'exemple, au marché des Issers, la pomme de terre se vend à 55 DA/kg, le concombre est cédé à 70, alors qu'une semaine auparavant, il se vendait à 40 DA. Les carottes qui se vendaient à 35 DA la semaine écoulée sont cédées à 75 DA. Le seul produit qui n'est pas touché par cette saignée qui ne dit pas son nom est l'oignon qui est vendu depuis plusieurs jours à 20 DA/kg voire moins dans certains marchés de proximité. Par ailleurs, les prix des légumes sont encore frappés par cette tendance haussière qui a laissé le consommateur dans le flou total. Certains d'entre eux, de ce fait, ne se permettent pas de prendre un dessert après le repas. C'est le cas notamment des familles à faibles revenus qui n'arrivent même pas à remplir le couffin. À cela s'ajoutent les prix des viandes rouges et blanches qui ont commencé à s'envoler. Pour expliquer ces hausses des prix, nous nous sommes rapprochés de certains marchands de fruits et légumes. Certains d'entre eux l'expliquent par la rareté de produits dans les marchés de gros et les prix élevés par les grossistes. Donc, ils étaient contraints d'augmenter les prix afin de préserver leurs marges bénéficiaires. D'autres estiment que la faible pluviométrie durant l'hiver avait des répercussion négatives sur la production agricole et le changement d'activité pour beaucoup de fellahs qui trouvent des difficultés à travailler la terre en l'absence d'eau, de l'aide de l'Etat et du manque de main-d'œuvre. En attendant que le rôle régulateur de l'Etat s'impose, le citoyen prend son mal en patience.