Les mandats présidentiels, l'attribution des postes de responsabilité et la nécessité d'éviter les erreurs du passé ont constitué les plus importantes propositions de ce jeudi dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution. Ainsi, le président du Parti républicain progressiste (PRP), Idriss Khoudir, a souligné la nécessité d'accorder de l'importance aux compétences et de répartir les postes de responsabilités à la tête des institutions de l'Etat selon les qualifications, dans la nouvelle Constitution. S'exprimant à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de la révision de la Constitution, M. Khoudir a mis en exergue la nécessité de "répartir les fonctions à la tête de l'Etat selon les compétences pour assurer le bon fonctionnement des affaires de la cité afin de garantir l'épanouissement du citoyen". La présidente du Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), Chalabia Mahdjoubi, a plaidé, quant à elle, pour la création d'un Conseil présidentiel, dont son président aura la charge de seconder le chef de l'Etat dans ses fonctions. Elle a proposé également de changer l'appellation du Premier ministre pour la remplacer par celle du président du Conseil des ministres avec de "larges" prérogatives. Mme Chalabia a aussi proposé de confier au haut Conseil islamique la mission d'émettre des fatwas, ainsi que la mise en place d'une haute Cour constitutionnelle. La présidente du MJD a également préconisé un mandat présidentiel d'une durée de cinq renouvelable une seule fois. De son côté, le président du Mouvement national pour la nature et le développement (MNND), Abderrahmane Akif, a indiqué avoir mené avec M. Ouyahia un débat "constructif" sur la révision de la Constitution, ajoutant que sa formation politique avait remis une série de propositions à ce sujet. El Hachemi Sahnouni, reçu par M. Ouyahia en en sa qualité de personnalité nationale, a préconisé la contribution de "tout le monde pour corriger les erreurs du passé" pour l'édification d'un pays "prospère". Il a ajouté qu'il était "impératif" d'éviter à l'Algérie "le climat de discorde" prévalant dans les pays voisins, notamment la Syrie, la Libye et l'Irak, relevant dans ce cadre que l'Algérie possédait tous les moyens et les potentialités nécessaires pour qu'elle soit un pays "fort, paisible et prospère". Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'universités sollicités.