La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a déclaré dimanche à Alger, que dans le cadre des consultations en cours autour de la révision de la constitution, sa formation politique "ne proposera aucun système de gouvernance, cette option relevant uniquement du peuple". "Seul le peuple est apte à définir la nature du système, à assumer la responsabilité du choix des institutions qu'il désire", a affirmé Mme Hanoune, au cours d'une conférence de presse au siège de son parti, soulignant "l'importance de donner la parole au peuple à travers un référendum". Tout en estimant que le système parlementaire était "le plus approprié pour l'Algérie" aux yeux de son parti, le PT ne le proposera pas au directeur de cabinet à la présidence de la République Ahmed Ouyahia qui conduit les consultations, "car, selon le parti, les conditions qui peuvent s'y prêter ne sont pas réunies". Pour la porte-parole du PT, "non seulement le système (parlementaire) n'est pas opportun pour le moment mais il sera également une source de "déstabilisation" au vu de la conjoncture internationale et régionale actuelle, et aussi de la conjoncture politique nationale "marquée par un éparpillement de la majorité des partis politiques influents". Elle a ajouté que le PT participera aux consultations sur la révision de la constitution le 26 juin prochain "pour l'avènement de la deuxième République, et pour la rupture effective avec le système du parti unique, en dépit de l'absence de volonté de changement de la nature du régime en place qui présente une image floue et ambigüe", a-t-elle précisé. "Une fois la révision profonde de la constitution terminée, elle doit être suivie de la révision de toutes les réformes politiques et des élections anticipées de l'Assemblée populaire nationale, ensuite des assemblées élues", a-t-elle poursuivi. Abordant par ailleurs la conférence sur "la transition démocratique" constituée de partis politiques de l'opposition et de personnalités nationales, Mme Louisa Hanoune a affirmé que son parti "n'était pas du tout intéressé par cette activité depuis son début, qu'il n'avait pas partagé son point de vue, ni demandé à y participer". "L'Algérie ne vit pas une révolution pour effectuer une transition démocratique, mais vit une étape de résistance", a-t-elle indiqué, soulignant que "l'Algérie est aujourd'hui indépendante, et c'est là une réalité historique quel que soit son régime". "Il existe une dynamique politique", a-t-elle fait remarquer, appelant à "un large dialogue à travers tous les canaux et à tous les niveaux". Avant de conclure, Mme Hanoune a annoncé que le bureau politique de son parti se réunira mardi prochain pour évaluer son programme d'activité, préparer l'université d'été et discuter de la révision constitutionnelle.