Au moins 48 personnes ont été tuées dimanche soir dans l'attaque de la localité côtière de Mpeketoni, dans l'est du Kenya, menée par une cinquantaine d'assaillants soupçonnés d'appartenir aux groupe armé shebab somalien, a annoncé hier la Croix-Rouge dans un nouveau bilan. «Le bilan est passé à 48 morts», a indiqué la Croix-Rouge sur son compte Twitter. Un précédent bilan faisait état de quatre personnes tuées. Selon une source policière citée par la presse, le bilan est encore susceptible de s'alourdir car «la recherche d'autres corps est toujours en cours», après l'attaque lancée dimanche soir et qui s'est poursuivie dans la nuit. Une cinquantaine d'hommes ont attaqué dimanche soir la localité de Mpeketoni, à une centaine de km de la frontière somalienne et une trentaine de km de la ville touristique et historique de Lamu, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Des tirs se sont poursuivis jusque tard dans la nuit, mais le calme était revenu lundi matin, selon des responsables locaux. Selon le préfet adjoint du département, Benson Maisori, une cinquantaine d'assaillants lourdement armés, dans trois véhicules portaient le drapeau des shebab et parlaient en somali. Plusieurs bâtiments, dont des hôtels, des restaurants, des banques et des administrations ont été détruits par le feu. La Croix-Rouge a indiqué procéder à «un décompte du nombre de maisons, véhicules, hôtels et restaurants incendiés». Cette opération, qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, est la plus meurtrière depuis l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013, revendiquée par les shebab et qui avait fait au moins 67 morts. L'attaque de Mpeketoni porte à au moins 76 le nombre de personnes tuées depuis le début de l'année au Kenya dans des attentats attribués au groupe armé shebab.