Au moins 43 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées dans l'attaque samedi d'un centre commercial de Nairobi, au Kenya, par un commando des shebab. Les forces de sécurité tentaient toujours dimanche de neutraliser les islamistes qui détiennent un nombre indéterminé d'otages. Des tirs nourris ont été entendus au petit matin venant de l'intérieur du centre, bouclé par les forces de sécurité qui ont reçu d'importants renforts et en interdisent désormais tout accès aux journalistes. La confrontation dure maintenant depuis presque 24 heures, après l'assaut meurtrier samedi à la mi-journée de ce luxueux centre commercial par un commando islamiste d'une dizaine d'hommes masqués et armés. Au moins 43 personnes ont été tuées, dont deux Françaises et deux Canadiens, et 200 blessées, selon un dernier bilan de la Croix-rouge kényane. Des Américains, très vraisemblablement des Britanniques et de nombreux autres Occidentaux - cibles privilégiées des assaillants - figurent parmi les blessés. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) ne déplore pour l'instant aucun Suisse parmi ces derniers. Il a précisé dans la nuit de samedi à dimanche que l'ambassade suisse était en contact permanent avec les autorités locales.
Tirs dans le centre commercial assiégé, deux soldats blessés Des tirs nourris étaient entendus dimanche matin dans le centre commercial de Nairobi attaqué la veille par un commando islamiste, et deux soldats kényans blessés ont été évacués et emmenés en ambulance. Les forces de sécurité kényanes tentent de mettre fin à l'attaque, qui dure depuis 20 heures et qui a fait au moins 39 morts et 150 blessés. Les islamistes somaliens shebab, qui l'ont revendiquée, détiennent toujours un nombre indéterminé d'otages dans le bâtiment de quatre étages. Une source sécuritaire a confirmé que des échanges de tirs intenses avaient lieu à l'intérieur.
Deux Françaises et deux Canadiens tués dans l'attaque Des otages sont toujours retenus par les islamistes à l'intérieur du centre commercial kényan de Westgate, ont indiqué samedi des membres de la sécurité du Kenya. Une opération massive de l'armée et de la police est entrée en action aux premières heures de dimanche, plus de 12 heures après le début de l'attaque. Selon le Centre national des opérations du Kenya pour les catastrophes, le nombre des commerçants et des employés détenus par les hommes armés est incertain.
Européens et Américains touchés Dans une allocution télévisée, le président kényan Uhuru Kenyatta a précisé avoir "personnellement perdu des membres de sa famille" dans l'attaque. Deux Canadiens dont une diplomate ont été tués dans cette attaque, a annoncé le Premier ministre canadien Stephen Harper. De son côté, Paris a indiqué que deux Françaises étaient décédées tandis que le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague affirmait qu'"il y a sans aucun doute des ressortissants britanniques qui se sont retrouvés piégés dans cette attaque". Un nombre encore indéterminé de ressortissants américains ont également été blessés, ont annoncé dans la soirée les autorités américaines. Le Conseil de sécurité a condamné l'attaque "dans les termes les plus fermes possibles".
Menaces sur Twitter Une dizaine d'assaillants masqués, selon des sources policières, ont fait irruption à la mi-journée dans le centre commercial "Westgate Mall", bondé à cette heure du jour. Ils ont ouvert le feu à l'arme automatique et à la grenade sur la foule cosmopolite rassemblée dans cet imposant bâtiment rectangulaire de quatre étages, l'un des lieux de promenade préférés des classes aisées de Nairobi. Les islamistes shebab ont revendiqué l'attaque sur leur compte Twitter dans un message posté peu après 20h00 (heure suisse) - lequel a ensuite été suspendu, pour la troisième fois depuis le début de l'année, a ensuite annoncé Twitter.
Le Conseil de sécurité condamne l'attentat Le Conseil de sécurité a condamné dans les termes les plus fermes possibles l'attentat de samedi contre un centre commercial de Nairobi. Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil expriment leur solidarité avec le peuple et le gouvernement du Kenya dans ces heures difficiles. Ils réitèrent leur condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et leur détermination à le combattre. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lui aussi condamné l'attentat, un acte prémédité visant des civils sans défense. Il a adressé ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes et au président kényan Uhuru Kenyatta, avec qui il a parlé par téléphone. Les Nations unies sont solidaires du peuple kényan, ajoute le communiqué de l'ONU. Des assaillants proches des islamistes somaliens shebab ont pris d'assaut samedi un luxueux centre commercial de Nairobi, faisant 39 tués et 150 blessés parmi une foule de riches clients kényans et expatriés. Les forces de sécurité kényanes tentaient toujours dimanche matin de déloger une dizaine d'hommes armés retranchés dans le centre commercial.