Le réalisateur cinématographique Ahmed Rachedi a appelé lundi à Alger les autorités concernées à faire obligation aux chaînes de télévision publiques et privées de consacrer une partie de leurs grilles de programmes aux productions algériennes. Intervenant au forum de la Sûreté nationale dans le cadre de la Journée nationale de l'artiste (08 juin de chaque année), le réalisateur Rachdi a rappelé les mesures en vigueur en Europe au titre de "l'exclusivité culturelle" consacrée par une loi qui oblige les chaînes européennes à consacrer une partie de leurs grilles de programmes aux films européens. Le public et les cinéastes n'ont la possibilité de voir les films algériens et magrébins qu'à l'occasion de certaines occasions et festivals, a-t-il déploré. La plupart des nouvelles œuvres algériennes et magrébines présentées lors du dernier festival maghrébin du cinéma (4-11 juin) ont été produites à 50 % en France, a-t-il soutenu s'interrogeant à cette occasion sur les motifs d'absence "de mécanismes et de conventions pour redynamiser la co-production entre ces pays et d'autres parties". Le réalisateur connu pour ses films sur la révolution a estimé par ailleurs que l'engouement du public pour les aux salles était tributaire de la qualité et du contenu des œuvres proposées.