Le procès des 10 complices présumés de Mohamed Ghadir, alias Abou Zeid, chef d'un groupe terroriste international activant au Sahara algérien et dans les pays du Sahel, abattu en 2013, a été ajourné mardi à la prochaine session criminelle par le tribunal criminel d'Alger. La juge Mériam Djabbari a décidé de ce renvoi en raison de l'absence de la défense d'un des accusés. Le tribunal criminel avait déjà eu à traiter cette affaire en 2012, prononçant des peines allant de 10 ans à la perpétuité contre les accusés dont Abdelhamid Abou Zeid, qui a été abattu en 2013 suite à l'attentat terroriste ayant ciblé la même année le complexe gazier de Tiguentourine (Illizi). Un pourvoi en cassation a été introduit au niveau de la Cour suprême, qui a annulé les peines annoncées contre les 10 accusés. Selon l'arrêt de renvoi, les mis en cause étaient poursuivis pour constitution "d'un réseau de soutien et de logistique" à un groupe terroriste international dirigé par Abou Zeid, activant dans le sud algérien et les pays du Sahel et impliqué dans l'enlèvement de touristes étrangers dans ces pays pour demander des rançons. Le dénommé Abou Zeid avait adopté, selon la même source, "une nouvelle stratégie consistant à recruter des contrebandiers (drogue, carburant et armes) activant dans le Sahara dans le but de les utiliser dans l'exécution de plans criminels". Outre le recrutement de nouveaux éléments pour renforcer le groupe du Sahara, les mis en cause fournissaient aux terroristes des denrées alimentaires, du carburant et des devises et activaient dans le trafic de drogue pour pouvoir financer l'achat d'armes. Ils ont également dressé un faux barrage dans le sud pour voler des voitures de type 4×4 aux citoyens en vue de les utiliser dans les déplacements des terroristes et les attentats terroristes, dont l'attaque armée visant des éléments de la Gendarmerie à Ménéa (Ghardaïa) en 2006. Les mis en cause ont reconnu durant l'enquête judiciaire avoir soutenu le groupe terroriste dirigé par Abou Zeid.