Le président iranien Hassan Rohani a mis en garde hier les pays qui soutiennent les terroristes avec leurs pétrodollars en allusion à l'Arabie saoudite et au Qatar, qui financent selon Téhéran les «djihadistes de l'EIIL». De son côté, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est dit totalement contre toute intervention étrangère en Irak, dénonçant la volonté des Etats-Unis de tirer profit d'éléments fanatiques et ignorants. «Nous conseillons aux pays qui aident les terroristes avec leurs pétrodollars de cesser de le faire. Ils doivent savoir que demain viendra leur tour d'être confrontés à ces groupes», a déclaré M. Rohani, cité par le site internet de la télévision d'Etat. Des responsables et des médias iraniens ont affirmé ces derniers jours que l'organisation terroriste dite «l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)» est soutenu financièrement et militairement par l'Arabie saoudite et le Qatar. M. Rohani a dénoncé «les sauvages qui ont soif du sang des musulmans, coupent la tête des enfants et violent les femmes musulmanes, en affirmant que ces agissement ne font que satisfaire les sionistes (...) car personne ne pense plus à la Palestine». Le président a aussi a appelé à l'unité entre chiites et sunnites qui sont frères. «Depuis des années et des siècles, chiites et sunnites vivent ensemble en Iran, en Irak, au Levant, au Liban, dans les pays du Golfe persique et au Maghreb dans une coexistence pacifique», a-t-il affirmé. «Les chiites, les sunnites et les Kurdes sont nos amis, nous avons toujours eu des relations amicales avec leurs responsables et nous avons toujours insisté pour que toutes les ethnies et groupes aient une participation active et constructive au sein du pouvoir en Irak», a déclaré samedi le président du Parlement Ali Larijani, selon le site officiel de l'institution.