Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé mercredi à Malabo (Guinée equatoriale) que l'Algérie s'est dotée d'une stratégie globale pour lever les contraintes entravant la valorisation optimale de son potentiel agricole. Le ministre qui a représenté le Président Abdelaziz Bouteflika aux travaux du Comité d'orientation des Chefs d'Etat et de Gouvernement du NEPAD, a indiqué que "l'Algérie s'est dotée d'une stratégie globale pour lever les contraintes entravant la valorisation optimale de son potentiel agricole". Le développement agricole et le financement des infrastructures en Afrique ont été au centre des travaux du Comité. M. Lamamra a indiqué que cette stratégie était mise en œuvre à travers la création d'un climat propice et sécurisant pour l'activité agricole et les programmes hydrauliques de mise en valeur de nouvelles terres, de lutte contre la désertification, de reboisement et d'accroissement de la production et de la productivité dans des filières stratégiques telles que les céréales, les légumes secs, les viandes et les produits laitiers. Il a enfin mis en relief les performances indéniables réalisées par l'Algérie durant la dernière décennie grâce à la stratégie globale de développement agricole qu'il s'agisse du doublement de la production, de l'accroissement des emplois directs et indirects ou de la contribution à la croissance économique. Le Chef de la diplomatie algérienne est également intervenu sur le thème du financement des infrastructures en Afrique en se félicitant de la tenue, les 14 et 14 juin, du Sommet de Dakar consacré spécialement à cette problématique. Il a souligné, à cet égard, l'importance de l'implication du secteur privé dans les investissements dans les projets d'infrastructures à travers des partenariats public-privé, des obligations d'infrastructures, des montages financiers ou encore par l'entremise du développement des marchés de capitaux. Le sommet de Dakar sur le financement des infrastructures, le premier du genre, a constitué l'occasion pour la présentation de 16 projets d'infrastructure concernant des secteurs stratégique comme les transports et la technologie nécessitant un financement de 68 milliards de dollars en partenariat entre les secteur privé et public. M. Lamamra a insisté sur la nécessité d'une bonne préparation des études de faisabilité technico-économiques des projets et le renforcement des cadres législatifs et règlementaires nationaux ainsi que leur harmonisation régionale pour rendre plus attractive et plus sûre la destination Afrique. Le ministre des Affaires étrangères a enfin indiqué que le Sommet de Dakar a incontestablement ouvert des perspectives pour une participation accrue des investisseurs privés africains et internationaux. La 31e session du comité d'orientation des Chefs d'Etat et de gouvernement du nepad s'inscrit dans le cadre des préparatifs en cours en Malabo du 23e sommet de l'Union africaine prévu les 26 et 27 juin et consacré au thème "agriculture et sécurité alimentaire". A l'ouverture des travaux, la présidente de la commission de l'UA, Nkosazana Dlamini Zuma, a insisté sur la nécessité "de mener un travail collectif pour atteindre les objectifs tracés d'un développement agricole figurant dans le programme de développement global adopté en 2003 à travers l'augmentation des dépenses gouvernementales dans ce domaine et le renforcement de la transparence dans la distribution de ces dépenses. Le comité d'orientation du NEPAD regroupe les pays d'Afrique du nord (Algérie, Egypte, Libye, Mauritanie) et le Mali, d'Afrique de l'Ouest (Benin, Sénégal, Nigeria), du Centre de l'Afrique (Cameroun, Gabon, RD Congo, Tchad), d'Afrique australe (Afrique du sud, Malawi, Zambie, Zimbabwe).