Le comité intersectoriel pour le développement d'une stratégie intégrée de la petite enfance est chargé d'élaborer un avant-projet pour la prise en charge de cette catégorie, durant la période 2015-2020, qu'il devrait soumettre au gouvernement pour adoption, à la fin de l'année en cours, a indiqué mercredi à Alger, la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit. Dans une allocution lue en son nom par son chef de cabinet, Abdelmadjid Hedouess, à l'occasion de l'installation du comité intersectoriel, la ministre de l'Education a fait savoir que les membres de cet organisme ont la mission de préparer une stratégie pour le développement de la petite enfance (DPE), dont l'avant-projet sera soumis au gouvernement. Selon la ministre, l'élaboration de ce document nécessite la mobilisation de tous les secteurs et leur engagement à fournir les données nécessaires, ainsi que leur participation active dans ce projet, et cela durant tout le processus qui comprend trois phases, à savoir formation aux techniques de planification, évaluation et validation de l'avant projet. La ministre a expliqué que cette stratégie vient en continuité du plan 2008/2015 qui arrive à son terme, d'où l'impératif de mettre en place cet organisme, partant du postulat que "l'avenir de l'individu se décide durant son enfance". L'installation de ce comité, a rappelé Mme Benghabrit, intervient conformément aux engagements de l'Algérie au niveau international, notamment la ratification de la convention internationale des droits de l'enfant en 1992 et la Déclaration de Dakar en 2000. Elle s'est, en outre, félicitée de l'aide technique qu'apportera l'UNICEF et son expertise pour accompagner le projet. Le représentant de l'UNICEF à Alger, M. Thomas Davin, a, pour sa part, souligné que l'Algérie a fait d'énormes actions" en faveur de l'enfance, citant les progrès réalisés dans le domaine de la scolarisation avec 95 % d'enfants qui terminent le cycle primaire. M. Thomas Davin a relevé également la "particularité" algérienne qui consiste en la supériorité du nombre de filles sur celui des garçons. Toutefois, le représentant de l'UNICEF a précisé que les défis pour l'Algérie "existent toujours" en matière de prise en charge de l'enfance comme la lutte contre la mortalité néo-natale avec 15.000 décès par an, le recul de l'allaitement qui était de 80% contre 25% actuellement. Il a énuméré aussi le problème du retard de croissance dont souffre un enfant sur 10 en Algérie et le phénomène de l'obésité "relativement nouveau" en Algérie, selon lui, ajoutant qu'entre 15 et 18 % d'enfants en souffrent. M. Davin a mis l'accent sur l'importance de la multisectorialité de la prise en charge de l'enfance.