Une conférence nationale pour débattre la problématique du commerce informel en Algérie et tenter de trouver des solutions sera organisée en septembre ou octobre prochains, a annoncé jeudi à Alger le ministre du Commerce, Amara Benyounes. "Une conférence nationale pour discuter du marché parallèle est prévu en septembre ou octobre prochains", a-t-il déclaré au Forum de la radio nationale, soulignant que cette rencontre sera précédée par une réunion gouvernementale devant être sanctionnée par des recommandations. "A partir de ces recommandations, on va initier la conférence nationale", a-t-il précisé. M. Benyounes a réaffirmé que l'éradication du marché parallèle "est parmi les dossiers prioritaires du prochain quinquennat". Il a rappelé, ainsi, la construction dans les cinq prochaines années de 1.000 nouveaux marchés de proximité à travers le territoire national pour faire intégrer les commerçants activant dans l'informel dans le circuit officiel. Les quartiers nouvellement construits sont pris en considération dans ce projet de 1.000 marchés, selon M. Benyounes qui a fait savoir que "trois réunions avec le ministère de l'Habitat ont été organisées depuis deux mois pour discuter de la possibilité d'intégrer des marchés dans les nouveaux quartiers". Assurant que cette opération d'éradication va être menée à travers "un dialogue pacifique" et non avec "répression", le ministre a fait savoir que 840 marchés parallèles sur un total de 1.300 recensés en Algérie avaient été déjà éradiqués. Toutefois, le ministre a averti que "la loi va être appliquée sur ceux (commerçants) qui s'opposent aux règles de l'Etat". Concernant l'augmentation des prix et les pénuries des produits de large consommation en ce mois de Ramadhan, le ministre a estimé que "les prix ne vont pas connaître une importante hausse", relevant que "durant ces derniers jours, ils (prix) ont augmenté de 9 à 12% contre 22% l'année passée (à la veille de Ramadhan)". Pour autant, M. Benyounes a appelé encore une fois les consommateurs algériens à "rationaliser" leurs achats et à éviter le stockage afin de parer à d'éventuelles pressions et pénuries sur le marché qui pourraient avoir un impact sur les prix puisque, selon lui, "seule l'offre et la demande peuvent réguler le marché". Sur un autre plan, le ministre a réaffirmé le maintien de la politique de subvention des prix des produits de première nécessité (lait, blé, sucre...). Par ailleurs, le ministre, en répondant à une question sur l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a annoncé la tenue prochaine d'une journée parlementaire pour sensibiliser les députés sur l'importance d'accéder à cette organisation.