Actuellement la couverture forestière globale en Algérie est de 4,15 millions d'hectares. Mais seuls 1,3 millions représentent la vraie forêt naturelle, le reste étant constitué par les reboisements, les maquis, les brousses ou des terres improductives aux potentialités forestières. Après une période de léthargie suite à la conjoncture défavorable qu'a connue le pays, la forêt de Baïnem tente tant bien que mal de sortir de sa torpeur. Cette entité écologique constitue, à elle seule, une réserve naturelle qui s'étend sur 504 ha, c'est le poumon de la capitale. Chréa, cette autre forêt étincelante aux quatre couleurs, nichée sur un flanc de montagne surplombant la ville des roses, est un lieu secret où sont érigées des maisonnettes en bois offrant ainsi un confort naturel. Thala Guilef ou la fontaine du sanglier, comme son nom l'indique, une forêt source d'eau. Il est effectivement rare d'en trouver pareille dans le monde. Cette forêt noircie et saccagée durant la décennie noire, est désormais verdoyante, notamment en cette période de printemps. La forêt de Yakouren, l'Akfadou, le parc du Djurdjura et j'en passe figurent aussi dans la nomenclature des sites forestiers de la belle Algérie. Le public peut d'ores et déjà profiter de cet espace récréatif et pédagogique. Pour peu qu'il en prenne soin. Depuis des années déjà, ces quelques hectares de différentes essences de bois ont été reconstitués dans cette aire forestière. Des agents sont sur les sites pour assurer la sécurité, la surveillance et le nettoiement. Les plans d'action des pouvoirs publics ont porté sur l'aménagement des pistes carrossables, des aires et des parcours sportifs, l'équipement de la forêt en points d'eau, la régénération de certaines espèces sylvicoles comme l'eucalyptus et le chêne-liège. Il s'agit aussi d'ouvrir des espaces récréatifs et pédagogiques qui épousent la nature du site naturel. Ces espaces profiteront au public qui, espérons-le, saura préserver ces entités écologiques qui demeurent les poumons de notre pays. Dès lors, des actions de sensibilisation doivent être lancées à l'endroit des citoyens pour prendre soin de ce patrimoine forestier constitué de strate arborescente, comme le pin d'Alep, le pin pignon, le pin des Canaries, l'eucalyptus, le cyprès et de strate arbustive formant le maquis. Le centre forestier technique de Zéralda présente une collection d'espèces florales et fauniques impressionnante. Rappelons qu'une centaine d'autres sites (bois et forêts) sont éparpillés à travers le territoire national. Une couverture végétale dont il faudra prendre soin, mais surtout mettre l'accent sur la nécessité d'inculquer le réflexe citoyen chez l'Algérien pour prendre soin de cette richesse végétale en voie de disparition, car elle devient couverte de béton à travers les années. Enfin, il est utile de souligner que des plants se font annuellement dans différents sites nationaux pour donner un aspect moins morose à la vie et donc, plus green à notre pays qui en a grandement besoin.