Plus de 20 personnes ont été tuées au Kenya dans les deux attaques nocturnes perpétrées dans la région côtière de Lamu, ont annoncé dimanche la Croix-Rouge et la police, qui a accusé un groupe séparatiste. Vingt-et-une personnes ont été tuées dans les raids commis dans la nuit de samedi à dimanche dans les localités de Hindi et Gamba, a indiqué Grace Kaindi, chef adjointe de la police nationale. La Croix-Rouge a fait état d'un bilan de 22 morts. La responsable de la police a accusé un groupe séparatiste, le Conseil républicain de Mombasa (MRC), qui réclame l'indépendance de la côte, d'être derrière ces attaques, pourtant revendiquées par les islamistes somaliens shebab, liés à Al-Qaïda. Les premiers éléments de l'enquête montrent que l'attaque a été commise par des membres du MRC, a affirmé Mme Kaindi devant des journalistes à Nairobi. Il y a aussi des preuves que ces attaques étaient motivées par des questions politiques et religieuses, a-t-elle ajouté. Les shebab ont revendiqué dimanche les dernières attaques nocturnes. Selon eux, les raids qu'ils ont commis ces derniers mois sont des représailles à l'intervention de l'armée kényane en Somalie dans le cadre de la force de l'Union africaine, l'Amisom.