Au moins 29 personnes ont été tuées au Kenya dans deux attaques distinctes commises par des hommes armés près de la côte, a annoncé dimanche le ministère kényan de l'Intérieur. Cheikh Abdiasis Abou Moussab, porte-parole du mouvement islamiste somalien des Chabaab pour les opérations militaires, a indiqué que son organisation était responsable des deux attaques ainsi que de celles commises en juin autour de Mpeketoni dans la région côtière du Kenya, dont l'économie dépend en partie du tourisme. Le président kényan Uhuru Kenyatta avait rejeté les revendications du groupe islamiste et avait accusé ses adversaires politiques d'être derrière ces attentats qui avaient fait 65 morts. D'après les autorités, un groupe de 10 à 15 hommes a attaqué samedi soir vers 22h00 la localité de Hindi, dans le comté de Lamu, ainsi que le secteur de Gamba, dans le comté voisin de Tana River. «Il y a eu deux attaques la nuit dernière à Lamu et Tana River. A Lamu, nous avons neuf personnes décédées et à Tana River, nous en avons 20. Le nombre pourrait augmenter», a dit Mwenda Njoka, porte-parole du ministère de l'Intérieur, interrogé au téléphone. Ces attaques ont eu lieu non loin de Mpeketoni, ville proche du littoral quasiment rasée en juin dans une attaque revendiquée par les Chabaab somaliens. Les Chabaab disent avoir pris d'assaut samedi un commissariat de Gamba et libéré des détenus, ce qui a été confirmé de source policière. «Ils ont tué certains de nos collègues et libéré des détenus musulmans. Certains des détenus libérés sont liés aux attaques contre Mpeketoni il y a deux semaines. Nous ne savons toujours pas combien de détenus ont été libérés», a dit à Reuters cette source policière ayant requis l'anonymat.