Echéance ■ L'opération de baptisation de toutes les avenues, quartiers et lieux publics, «sera achevée d'ici juin 2015». C'est ce qu'a indiqué hier, lundi, à Constantine, Fatiha Hamrit, représentante du ministère de l'Intérieur. Intervenant au cours d'un séminaire régional consacré à ces opérations de baptisation, la même responsable a indiqué que tous les moyens organisationnels et matériels nécessaires ont été mobilisés en vue de la concrétisation de cette action visant à «préserver l'identité du pays» et améliorer l'orientation des citoyens. L'intégration du système informatique dans la gestion des villes et des agglomérations en utilisant le GPS figure également parmi les objectifs tracés dans le cadre de cette opération qui devra permettre à terme de disposer d'une base de données nationale sur les adresses des quartiers et leur localisation exacte, a-t-elle également indiqué. L'apport de l'Institut national de cartographie et de télédétection (INCT) dans la concrétisation de ce programme «d'utilité publique», a été souligné par les participants à ce séminaire régional auquel ont pris part des représentants des ministères de la Défense nationale et des Travaux publics, ainsi que les secrétaires généraux des wilayas dans l'est du pays, les directeurs de wilaya des moudjahiddine ainsi que des élus locaux. La réussite de cette opération nécessite une «totale implication» des élus locaux, ont estimé les organisateurs de ce séminaire, mettant l'accent sur le rôle déterminant des chercheurs universitaires dans la bonne conduite de ce chantier. Rappelant qu'une opération de baptisation des lieux publics avait été effectuée dans les années 1990, les animateurs du séminaire ont mis en relief l'importance de cette opération dans la prise en charge de certaines préoccupations des citoyens, notamment pour les secours et les évacuations en cas d'accidents ou de catastrophes. Une commission ministérielle composée de représentants des ministères de la Défense nationale, des Postes et des Technologies de l'information et de la communication, des Moudjahiddine et des Travaux publics a été mise sur pied pour arrêter un plan d'action commun qui servira d'outil de travail aux responsables locaux, a souligné Mme Hamrit, estimant que le choix des noms des lieux publics revient en premier lieu aux comités des wilayas et des communes. A l'indépendance, Alger comptait 2 600 rues portant un nom. 50 ans plus tard elle en compte 2 800. Chiffres dérisoires. Et pour le reste du pays, la quasi-totalité des rues ne sont pas identifiées. «Pas loin de la poste» ou encore «derrière la Sonelgaz». Des repères sous forme de phrases récurrentes qui font partie du quotidien pour désigner l'adresse d'un parent, d'un ami, d'un établissement public ou commercial.