Après une journée de grève, les travailleurs de la Caisse nationale du logement (CNL) ont décidé hier de suspendre leur mouvement qui devait se poursuivre pour le deuxième jour. Cette décision fait suite à l'intervention de la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances (FNTBA), affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Dans une conférence de presse, organisée hier à la centrale syndicale, le secrétaire général de la fédération, Mohamed Zoubiri, a défendu la légitimité des revendications des employés de la CNL avant d'annoncer la tenue aujourd'hui d'une réunion entre des représentants de l'UGTA représentée par la fédération avec le ministre de l'Habitat afin de lui expliquer les causes du débrayage. Selon le secrétaire général par intérim du syndicat de la CNL, Redouane Touileb, le directeur général refuse de reconnaître la légitimité des revendications et les négociations engagées avec lui ont échoué. «Les choses sont entre les mains du bureau national de l'UGTA et nous allons attendre les résultats qui découleront de la réunion avec le ministre», a-t-il expliqué ajoutant que «maintenant le mot d'ordre de protestation, après l'Aïd, en cas d'échec des négociations». Un durcissement de l'action sera décidé en temps opportun pour observer des sit-in devant la direction générale de la CNL auxquels participeront des travailleurs des agences des autres wilayas. A propos de l'employé, licencié «abusivement», M. Zoubiri a parlé des procédures légales à suivre lorsqu'une faute grave est commise. Outre une réunion de la commission de discipline qui doit siéger et à laquelle devront prendre part des représentants des travailleurs au même titre que l'administration, un avertissement doit être adressé au salarié fautif. Parmi les revendications du collectif des travailleurs figure la réintégration immédiate de leur collègue syndicaliste à Mila, Mohamed Boukezoula, dans son poste de chargé d'études. Ce dernier a été licencié sur proposition du wali de Mila qui l'accuse de bloquer l'exécution du programme présidentiel du fait qu'il est responsable du retard dans le paiement des entreprises réalisatrices. Les autres revendications concernent notamment le versement des droits et indemnités des heures supplémentaires, la titularisation des contractuels, la mise en place de commissions paritaires pour les commissions de discipline, la sécurité, la gestion des ressources humaines. Les employés demandent également la réintroduction du prêt administratif pour la prise en charge des problèmes sociaux des travailleurs et la mise en œuvre de règles transparentes pour le recrutement. Ils protestent aussi contre «les sanctions aléatoires» prises à l'encontre de six employés à Relizane.