Les travailleurs de la Compagnie algérienne des assurances (CAAT) menacent de recourir à une grève prochainement pour dénoncer la lenteur dans la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles par la direction. Le Conseil syndical de l'entreprise se réunira aujourd'hui afin d'arrêter la date et les modalités de la grève. «Si nous n'obtenons pas satisfaction avant la date du débrayage, nous entamerons alors un mouvement de grève», nous a indiqué la secrétaire générale du Syndicat national des travailleurs de la compagnie, Latifa Merabet. La plateforme de revendications des travailleurs a été remise à la direction en décembre dernier sans qu'aucune suite n'ait été donnée à leurs requêtes. Pis encore, le syndicat accuse la direction de désinformation visant à tromper les travailleurs. Dans un communiqué du 30 janvier dernier, le syndicat des travailleurs de la CAAT informe les employés de la compagnie de certaines irrégularités, notamment l'affichage, avec plus d'un mois de retard, du PV de la réunion du 26 décembre 2012, en «omettant délibérément», selon le syndicat, d'«indiquer que lors de la deuxième séance de négociations du 2 janvier dernier, ses représentants ont opéré un revirement total en revenant sur les points sur lesquels il y avait eu accord», indique le communiqué. Ce dernier précise également que sont témoins de cette situation les deux membres de la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances (FNTBA), présents lors des réunions de négociations entre la direction et son partenaire social. «Ces manœuvre sont de nature à mobiliser davantage les travailleurs et à accentuer leur détermination», conclut le communiqué. Les travailleurs de la CAAT semblent ainsi déterminés à mener leur action de protestation jusqu'au bout, quitte à observer un débrayage afin d'obtenir la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Pour rappel, le Syndicat national des travailleurs de la CAAT affilié à la FNTBA, relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), avait mis en place une plateforme de revendications comportant 22 points. Les 1600 employés demandent, entre autres, «le réajustement de la prime d'effort de 2011 à l'instar des années précédentes, la levée des sanctions contre les cadres du réseau concernant les notations de la prime de rendement individuel (PRI), l'examen en urgence des recours des travailleurs en matière de régularisation et de promotion, la régularisation des cas des travailleurs mutés à des postes avec des grades inférieurs, la confirmation de ceux qui ont cumulé plus d'une année dans le poste, la confirmation des directeurs et cadres assurant l'intérim depuis plus d'une année». Les travailleurs demandent également de «confier la gestion des œuvres sociales aux représentants des travailleurs conformément à la loi et la reprise des négociations pour les quotas des travailleurs en matière de prêts sociaux pour l'exercice 2012».