Tous les projecteurs seront braqués sur l'Estadio Monumental de Buenos Aires ce soir, quand Diego Maradona dirigera l'Argentine pour la première fois dans un match officiel, face au Venezuela en qualifications Amsud au Mondial-2010. radona).» Après deux succès en match amical (en Ecosse et en France), «El Pibe de oro» est attendu comme le messie pour redonner de l'éclat à une sélection albiceleste seulement troisième de son groupe, à un point de l'ennemi historique, le Brésil (2e). Les Argentins comptent quatre nuls et deux défaites pour quatre victoires, dont trois acquises au cours des trois premières journées de qualification. Le public a déjà répondu présent en s'arrachant dès jeudi 19 000 billets – dont le prix minimum est de 60 pesos (16,30 dollars, 12,10 euros) – générant une recette provisoire de 2,5 millions de pesos. Au total, quatre millions de pesos devraient être recueillis, ce qui représenterait un nouveau record au Monumental. Pour sa première sur le sol national en tant que sélectionneur, Maradona devrait aligner une équipe portée sur l'offensive. Et en dépit de l'absence de Juan Roman Riquelme, l'ancien capitaine argentin à l'embarras du choix : de l'expérience avec Javier Zanetti (plus de 120 capes), de la fougue et de la jeunesse avec son trio d'attaquants Messi-Aguero-Tevez, ou encore de la vélocité et de l'esprit de combat avec un milieu de terrain composé de Fernando Gago et Javier Mascherano, comme lors du succès 2-0 devant la France à Marseille. «Les Vénézuéliens ont progressé mais nous allons quand même essayer de les attaquer, indique Maradona. Il va falloir conserver le ballon, les en priver au maximum. Si nous y parvenons, avec les joueurs que nous avons, nous avons 60 % de chances de l'emporter.» Les joueurs partagent l'enthousiasme du public pour Maradona, comme l'a résumé Carlos Tevez : «A chaque fois que Maradona nous parle, on a la chair de poule. Nous sommes très heureux du comportement de la sélection et je suis persuadé que l'Argentine fera de belles choses.» La seule personne à rester insensible à la «maradonamania» est César Farias, le sélectionneur du Venezuela : «Maradona ne me fait aucun effet. Mes joueurs sont des professionnels. Ce ne sont pas des jeunes de 14 ou 15 ans qui se sentiront intimidés par un personnage (comme Ma