Encore une autre tentative avortée d'introduction à partir du Maroc d'une importante quantité de kif traité à l'intérieur du territoire algérien. La marchandise d'environ 9 quintaux de cannabis a été en effet saisie avant-hier soir vers 22 h par les éléments des gardes-frontières (GGF) mobilisés dans le cadre de la surveillance du tracé frontalier séparant l'Algérie du Maroc. Cette quantité a été abandonnée par les narcotrafiquants du royaume qui, à la vue des GGF algériens, ont très vite rebroussé chemin à destination de leur pays. D'autre part, un détachement de l'ANP de la 1re Région Militaire a saisi dans la nuit d'avant-hier une quantité de cinq quintaux de kif au niveau de la commune Mih Ouensa, sur la route nationale reliant Touggourt à El-oued. Lors de cette opération menée conjointement avec les Douanes algériennes, les mêmes services ont également récupéré 40 millions de centimes, a-t-on indiqué dans un communiqué publié par le ministère de la Défense nationale. La même source indique en outre que les éléments des gardes-frontières ont arrêté dans la nuit d'hier deux ressortissants tunisiens en possession de 39 kg de kif traité. Leur arrestation a eu lieu aux environs de 5h du matin au lieudit Nakh El Mankoub, non loin du tracé frontalier algéro-tunisien. On souligne par ailleurs que les mesures de contrôle au niveau des frontières ont été consolidées tout au long de ce Ramadhan, afin de mieux faire face à la menace d'une activité criminelle ayant pris de l'ampleur dès le début du mois sacré au niveau des zones frontalières. L'accent a été mis prioritairement sur la lutte contre le trafic des armes et de la drogue, indique un haut responsable du commandement de la Gendarmerie nationale, institution dont relève la corporation des GGF. La connexion entre les réseaux d'armes et de narcotrafic n'est plus à démontrer et les conséquences de ces deux filières du crime organisé sont dangereusement attentatoires à la stabilité et à la sécurité du pays. Cette nouvelle saisie de 9 quintaux de kif traité s'ajoute aux 3,8 tonnes de la même substance que les mêmes services de sécurité ont récupérées depuis le début de l'année. Il semblerait toutefois que malgré ces multiples coups durs assénés par les services de sécurité aux réseaux de drogue, ces derniers continuent à multiplier tentative sur tentative d'introduire du cannabis à l'intérieur du marché algérien. Ce faisant, les narcotrafiquants qui ne sont pas sans ignorer que la période de Ramadhan est propice à augmenter leurs gains recourent sans cesse à de nouveaux subterfuges pour mieux peaufiner leur mode d'action.