Les données non publiées des boîtes noires du Boeing 777 malaisien, qui s'est écrasé le 17 juillet dans l'est de l'Ukraine, ne vont pas à l'encontre des informations selon lesquelles l'appareil aurait été endommagé par des éclats de missile, rapporte la chaîne CBS. «Il (le missile - ndlr) a fait ce qu'il devait faire - abattre des avions», a indiqué une source proche de l'enquête, avant d'ajouter que les données fournies par les enregistreurs confirmaient le fait de la «décompression induite par une forte explosion». Un Boeing 777 de Malaysia Airlines effectuant le vol MH17 Amsterdam-Kuala Lumpur avec 298 personnes à bord s'est écrasé le 17 juillet dans la région de Donetsk (est de l'Ukraine) sans laisser de survivants. Il est tombé dans la région où l'armée ukrainienne mène une opération spéciale contre la révolte populaire depuis avril. Les autorités de Kiev accusent les forces d'autodéfense populaire de Donetsk d'être à l'origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d'abattre un avion volant à 10 050 m d'altitude. Les boîtes noires de l'avion ont été transmises aux experts du Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) en vue de leur décryptage. Les Etats-Unis ont indirectement confirmé le déploiement de systèmes de défense aérienne près de Donetsk en Ukraine le 17 juillet, le jour du crash du Boeing 777 malaisien, a déclaré l'agence RIA Novosti en référence à une source au ministère russe de la Défense. L'interlocuteur de l'agence a ainsi commenté une déclaration du porte-parole de la Maison-Blanche Josh Ernest disant qu'une roquette qui a abattu l'avion Boeing 777 avait été tirée depuis le territoire contrôlé par les miliciens, à un moment où les systèmes de défense aérienne ukrainiens ne fonctionnaient pas. Selon la source, les Etats-Unis ont ainsi confirmé l'authenticité des données des images par satellite présentées lors d'un point de presse spécial tenu le 21 juillet au ministère de la Défense, au cours duquel il a été déclaré que l'unité de défense aérienne des forces armées ukrainiennes près de la ville de Donetsk comptait quatre divisions de missiles Bouk-M1.