L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest "avance plus vite" que les efforts de lutte contre cette maladie, a mis en garde vendredi la directrice de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan. Les effectifs actuels de secours nationaux et internationaux sont tristement inadéquats", a déclaré Mme Chan lors d'un sommet régional sur l'épidémie à Conakry, se disant confiante que "cette rencontre marque un tournant dans la lutte contre l'épidémie". La directrice de l'OMS souligné, selon un communiqué de l'organisation, que "cette épidémie avance plus vite que nos efforts pour la contrôler". "Si la situation continue à se détériorer, les conséquences peuvent être catastrophiques en termes de vies perdues mais aussi de perturbations socio-économiques et de risque élevé de propagation à d'autres pays", a-t-elle mis en garde. "Les pays touchés ont fait des efforts extraordinaires et pris des mesures extraordinaires. Mais les besoins créés par Ebola en Afrique de l'Ouest dépassent vos capacités de lutte", a-t-elle déploré. Mme Chan a toutefois fait remarquer que "malgré l'absence de vaccin ou de thérapie curative, les épidémies d'Ebola peuvent certainement être endiguées", après voir touché 1.323 personnes et fait 729 morts. Le virus Ebola, qui provoque des fièvres hémorragiques, tire son nom d'une rivière du nord de l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), où il a été repéré pour la première fois en 1976. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l'homme. Ce virus de la famille des filoviridae (filovirus) se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il n'y a pas de vaccin homologué contre la fièvre Ebola, qui se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.