Le dernier bilan de la fièvre Ebola en Guinée s'élève à 328 cas suspects dont 208 décès depuis l'apparition de cette épidémie en janvier dans le pays, a indiqué mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Entre le 29 mai et le 1er juin, la Guinée a enregistré 21 nouveaux décès liés à l'épidémie, a précisé l'OMS. Samedi, les autorités guinéennes ont fait état de 178 cas suspects dont 113 décès, alors que l'OMS enregistrait un peu moins de 200 morts le 28 mai. Fin avril, le président guinéen Alpha Condé avait indiqué à Genève que la situation était "bien maîtrisée". Mais alors que le nombre de malades semblait décliner, de nouveaux cas ayant été signalés en Guinée et en Sierra Leone. Au Sierra Leone, l'épidémie a tué 6 personnes parmi 79 cas suspects. Au Liberia, une dizaine de morts ont été enregistrés. Le virus a déjà touché plus de 300 personnes en Afrique de l'Ouest, s'est inquiétée mercredi l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF). "L'Ebola est une maladie qui fait peur et qui est perçue comme mystérieuse. On peut cependant en guérir", a expliqué Marie-Christine Ferir, coordinatrice des programmes d'urgence de MSF. Selon l'ONG, en Guinée, l'épidémie s'est étendue à Boffa, en Guinée maritime, et à Telimele, dans la région de Kindia. De nouveaux malades ont aussi été enregistrés à Conakry, Guéckédou et Macenta. Le virus Ebola, découvert en 1976 dans l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), peut être transmis à l'homme par des animaux sauvages, et d'homme à homme par des contacts directs. La fièvre Ebola, souvent mortelle, se traduit par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Les chances de survie augmentent pour les malades s'ils sont hydratés. L'OMS n'a pas édicté de restrictions de voyage vers la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia.