«Une certaine catégorie de jeunes promoteurs en difficulté ayant bénéficié de crédits dans le cadre du dispositif Ansej verront bientôt leurs dettes épongées.» C'est ce que nous a déclaré hier la chargée de communication au ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Amina Haddad, pour étayer les déclarations du ministre Tayeb Louh à ce propos, tenues jeudi dernier lors d'une virée à Aïn Témouchent. Confirmant l'existence d'un projet de loi dans ce sens qui sera probablement remis sur la table après l'élection présidentielle, notre interlocutrice a tenu cependant à préciser qu'il s'agit d'étudier «au cas par cas» les dossiers des personnes concernées. «On ne peut tout de même pas effacer les dettes de personnes qui ont détourné l'argent qui leur a été octroyé pour lancer leurs entreprises !», s'est-elle exclamée. Certains jeunes ayant dévoyé le dispositif sont poursuivis en justice par les banques et l'Ansej, a rappelé récemment le secrétaire général de l'Ansej, Tahar Chaâlal. «Ce sont probablement des jeunes qui ont mal géré leur entreprise par manque d'expérience ou de formation qui seront concernés par ces mesures», nous déclarera Amina Haddad, qui n'a pas donné plus de précisions sur leur nombre ni sur le montant de leurs dettes. Contactés à cet effet, les services de l'Ansej ont déclaré que «pour l'heure, rien n'est encore entrepris». Dans ce même registre, l'on rappellera à juste titre les nouvelles mesures d'accompagnement introduites dans le dispositif Ansej, telles que la désignation d'un accompagnateur pour tout nouveau promoteur qui l'accompagnera depuis la formulation «de son idée de projet» jusqu'au démarrage du même projet, ou encore l'exigence de suivre une courte formation pendant l'instruction du dossier qui permettra au jeune promoteur de s'initier aux principaux éléments du fonctionnement d'une entreprise (comptabilité, fiscalité, droit du travail...) Signalons par ailleurs que dans le but de faciliter la tâche aux jeunes promoteurs, notamment en ce qui concerne les prêts bancaires, principaux obstacles auxquels ces jeunes font face, l'Ansej, qui financera cette année pas moins de 30 000 projets conformément aux décisions prises lors du dernier Conseil interministériel, a procédé lors du Salon de l'emploi (Salem) tenu en février dernier à Alger, à la signature d'accords avec cinq banques publiques.