Le grand mufti d'Arabie saoudite, Abdel Aziz Al-Cheikh, a violemment dénoncé hier «les jihadistes autoproclamés» de l'organisation dite l'Etat islamique (EI) et d'Al-Qaïda, les qualifiant d'ennemi numéro un de l'islam. «Les idées d'extrémisme, de radicalisme et de terrorisme (...) n'ont rien à voir avec l'islam et (leurs auteurs) sont l'ennemi numéro un de l'islam», a décrété le mufti dans un communiqué, citant nommément l'organisation dite «l'Etat islamique en Irak et en Syrie, ainsi qu'Al-Qaïda». «Les musulmans sont les principales victimes de cet extrémisme, comme en témoignent les crimes perpétrés par le soi-disant EI, Al-Qaïda et les groupes qui y sont liés», a-t-il ajouté, en citant un verset du Coran appelant à tuer les auteurs d'actes préjudiciables à l'islam. «Dans les circonstances que vit la nation islamique, plusieurs pays sont déstabilisés par des extrémistes qui, au nom de la religion, divisent les musulmans», a déploré le mufti saoudien. «Or, a-t-il prévenu, il n'y a pas en islam de crime plus grand, après l'hérésie, que de diviser les musulmans». Il a prôné la tolérance qui a été à l'origine de la propagation et de la pérennité de l'islam. Le 29 juin, le roi Abdallah d'Arabie saoudite avait dit rejeter l'extrémisme religieux, promettant d'empêcher qu'une poignée de terroristes qui, utilisant l'islam à des fins personnelles, terrifient les musulmans ou portent atteinte à notre patrie, dans une référence aux terroristes en Irak et en Syrie.