L'EN des moins 17 ans continue à créer la sensation. Alors que personne ne donnait cher de leur peau avant le coup d'envoi de la CAN 2009, les jeunots de Athmane Ibrir et de Hakim Meddane sont à leur second authentique exploit dans cette compétition. Après avoir décroché, à la surprise générale, leur ticket pour les demi-finales de la CAN et surtout pour le Mondial avant la fin du premier tour, les coéquipiers de l'excellent Cherchar sont parvenus, dimanche après-midi, à se qualifier pour la finale aux dépens d'un sérieux prétendant au sacre, le Burkina Faso, double finaliste en 1999 et en 2001. Leur qualification ne souffre d'aucune contestation. Elle était amplement méritée eu égard à leur brillante prestation contre les Etalons du Brésilien Roberto Danton Moraes, étouffés par la furia des Verts, volontaires à souhait. Avec un pressing constant sur le porteur du ballon et une solidarité sans faille sur l'arène de Dar El Beida qu'ils ont découverte à l'occasion, les partenaires de l'infatigable Ferkous ont bloqué complètement la machine burkinabée qui a tout écrasé sur son passage au premier tour. «Nos jeunes ont fait un match presque sans faute. Ils ont appliqué nos consignes en pressant haut l'adversaire notamment. Ils n'ont pas laissé des espaces aux Burkinabés. Ils sont à féliciter. On est fiers d'eux», dira Athmane Ibrir. Libérés par leur qualification historique pour le Mondial, les Verts se sont libérés et sont montés en puissance. Ils ont réalisé, dimanche, leur meilleure prestation qui n'était pas bien récompensée, en tout cas. La victoire aurait pu être plus éclatante et plus retentissante si le duo Bendahmane-Bezzaz avait fait preuve de plus de réalisme. Les deux joueurs ont loupé plusieurs occasions nettes de scorer en première mi-temps. Fort heureusement, Bendahmane a fini par trouver le chemin des filets, cinq minutes avant la pause. L'avant-centre de l'AS Cannes a inscrit son troisième but dans cette CAN et promet de terminer meilleur buteur de la compétition. L'appétit venant en mangeant, les protégés d'Ibrir visent, à présent, la consécration pour terminer en apothéose cette première aventure africaine et marquer davantage l'histoire du football national. «Maintenant on veut le trophée. On va préparer comme il se doit la finale contre la Gambie», ajoute le driver des Verts qui tenteront de prendre leur revanche sur les Gambiens qui les ont battus (2-0) au premier tour.