Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réitéré que l'Algérie ne croyait pas aux solutions militaires pour la résolution des crises politiques dont souffrent les pays voisins à l'instar de la crise libyenne. "L'Algérie a déjà exprimé, à maintes reprises, son rejet des solutions militaires et reste aujourd'hui sur sa position", a précisé M. Lamamra dans une déclaration à la presse au terme des travaux de la 6e session du comité stratégique algéro-malien tenue à Alger. C'est l'Algérie qui a pris l'initiative d'appeler à "la création du groupe des Etats voisins de la Libye pour trouver une solution à la crise politique dans ce pays frère à travers le dialogue entre les belligérants", a rappelé M. Lamamra affirmant que l'Algérie "partage avec tous les pays voisins la volonté d'aider les parties libyennes à lancer un dialogue national inclusif qui aboutira à une réconciliation nationale et consolidera les étapes franchies dans le processus d'édification d'un Etat d'institutions entre autre le Parlement qui a été élu et le gouvernent qui en sera issu". La conviction de l'Algérie repose sur la "triste expérience" vécue par la Libye "prouvant qu'il n'y a pas de solution militaire. Il va falloir trouver une solution politique", a-t-il dit. "L'Algérie aspire au jour où seront réunis tous les frères et acteurs libyens comme c'est le cas aujourd'hui pour les frères du Mali", a ajouté M. Lamamra.