L'organisation dite Front al-Nosra, présentée comme la branche syrienne d'Al-Qaïda, a posté une vidéo montrant des membres des forces de sécurité libanaises kidnappés, appelant le Hezbollah à retirer ses combattants de Syrie. Les neuf militaires, qui semblent être huit policiers libanais car ils en portent l'uniforme, et un soldat, font partie des 24 membres des forces de sécurité pris par les terroristes lors des affrontements avec l'armée libanaise qui avaient éclaté début août dans un secteur frontalier de la Syrie. La vidéo postée vendredi soir sur des sites terroristes montre les hommes assis devant un drapeau noir frappé du logo d'al-Nosra. Les captifs appellent leurs familles à organiser des manifestations et à bloquer les routes au Liban pour protester contre l'intervention militaire du Hezbollah en Syrie. L'un d'eux affirme que les otages seront tués si leurs familles n'entreprennent pas d'actions. Les militaires ont été pris en otages lors d'affrontements qui avaient éclaté le 2 août entre les terroristes venus de Syrie et l'armée libanaise dans la région d'Aarsal. Les combats avaient commencé après l'arrestation par les soldats libanais d'un terroriste syrien demandant aux terroristes d'ouvrir le feu sur des positions de l'armée et d'incendier un poste de police. Ces affrontements ont duré cinq jours et coûté la vie à 19 soldats, 16 civils et des dizaines de terroristes. Les civils, des habitants d'Aarsal, sont morts en combattant avec l'armée libanaise contre les terroristes. Les combats ont cessé avec une médiation menée par des religieux sunnites libanais, mais les terroristes en se retirant ont pris les otages avec eux. Le comité des oulémas musulmans qui négociait leur libération, a annoncé vendredi dans un communiqué qu'il suspendait sa médiation. Cette décision a été prise afin de permettre à d'autres parties, plus aptes, de traiter ce dossier, selon le communiqué. Le quotidien libanais «As-Safir» a indiqué hier que les gouvernements de Turquie et du Qatar étaient impliqués dans les négociations pour libérer les otages. Les combats à Aarsal constituent l'incident le plus sérieux au Liban depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.