Dans une allocution lue en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui conduit la délégation algérienne, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que le mandat d'arrêt lancé par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du président soudanais, Omar El Béchir, «est une atteinte à la souveraineté du Soudan» et «en totale contradiction avec les chartes et traités internationaux». «Cette décision sélective qui vise un chef d'Etat en exercice de ses prérogatives constitutionnelles utilise la politique de deux poids, deux mesures', a ajouté le président Bouteflika avant de s'interroger sur «l'inertie de cette cour lors des destructions et massacres commis par Israël au Liban et à Ghaza». Mettant en garde contre les conséquences graves de cette décision non seulement sur la sécurité et la stabilité du Soudan mais sur tous les pays de la région, le chef de l'Etat estime qu'«elle mine tous les efforts sincères déployés aux plans arabe, africain et islamique en vue de l'établissement de la paix et de la stabilité au Darfour et affaiblit la souveraineté, la sécurité et l'unité du Soudan». Bouteflika plaidera pour l'envoi d'une délégation de la Ligue arabe, de l'Union africaine (UA) et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) au Conseil de sécurité pour le convaincre de la nécessité d'ouvrir le champ aux démarches en cours et aux efforts arabes, africains et islamiques pour trouver les compromis requis à l'établissement de la paix au Darfour.