Des dizaines d'habitants des villages de Bouhatem, Sidi Bouabdellah et Takhlijt, dans la commune de Bouhamza, ont procédé, tôt dans la matinée d'hier, à la fermeture de la route donnant accès au barrage de Tichi-Haf pour réclamer la réfection du chemin communal reliant leurs localités respectives. Selon ces protestataires, cette action est l'ultime recours devant les promesses non tenues des autorités locales. «Cela fait maintenant 10 ans que nous réclamons l'aménagement et la modernisation de cette route, mais en vain. Elle est dans une situation lamentable et brille par ses crevasses et nids-de-poule, ce qui la rend impraticable», tempête H. Alloul, représentant de ces frondeurs. Pour sa part, le maire de Bouhamza, qui a reconnu la légitimité de cette revendication, a avoué, en même temps, que l'APC ne peut pas prendre en charge ce projet, faute de moyens financiers. «Le montant nécessaire pour la réfection de cette route d'un linéaire de 10 km est estimé à 13 milliards de centimes. L'APC de Bouhamza n'a pas les moyens financiers pour réaliser ce projet. Les deux milliards de centimes que nous recevons dans le cadre des PCD sont amplement insuffisants pour prendre en charge cette opération», a-t-il regretté. Par ailleurs, le P/APC de Bouhamza, qui attend l'intervention de la DTP de Béjaïa, «seule capable de réaliser ce genre d'ouvrage», a déploré le recours de ses concitoyens à cette action draconienne, qui peut priver plusieurs communes qui s'approvisionnent depuis le barrage de Tichi-Haf, en eau potable.