Les forces irakiennes ont brisé hier le siège d'Amerli et sont entrées dans la ville chiite turcomane, a annoncé un responsable. Des milliers d'habitants y étaient encerclés depuis plus de deux mois par des terroristes. «Nos forces sont entrées dans Amerli et ont brisé le siège» imposé depuis le 18 juin par l'organisation dite «l'Etat islamique» (EI), a déclaré le général Qassem Atta, porte-parole des services de sécurité. Taleb Al Bayati, responsable local, a également déclaré que le siège de cette ville située à 160 km au nord de Baghdad avait été brisé. Nihad Al Bayati, qui a pris les armes contre les terroristes, a lui aussi confirmé l'information. L'armée irakienne, des milices chiites et les forces kurdes ont pris part conjointement à l'opération. Les habitants d'Amerli, majoritairement des Turcomans chiites, manquaient d'eau et de nourriture et craignaient d'être tués si les terroristes prenaient la cité. Les Nations unies avaient également mis en garde contre le risque d'un «massacre». L'armée américaine, qui mène depuis le 8 août des frappes aériennes contre l'EI dans le nord de l'Irak, a largué samedi de l'aide humanitaire sur la ville, tout comme la France, l'Australie et la Grande-Bretagne.