Les universités d'été constituent pour les partis politiques une des meilleures manières de faire leur «rentrée». Des thématiques et autres sujets y sont abordés pour coller à l'actualité. C'est le cas du Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdallah Djaballah qui planchera sur l'expérience de la Conférence nationale pour la transition démocratique (CLTD) au cours de son université d'été qu'abritera la ville côtière d'El Tarf de mercredi à vendredi prochains. Un communiqué de cette formation politique qui fait partie de la CLTD, dont nous détenons une copie, explique que le rendez-vous qui aura lieu du 3 au 5 septembre est réservé aux cadre du parti. Bien que la transition démocratique soit l'un des axes majeurs de cette université d'été, elle est néanmoins inscrite sous le thème «Ghaza, la résistance et la fierté» et porte un autre slogan à savoir «Le savoir et le travail, notre chemin pour le succès». Même si ce rendez-vous partisan est destiné aux cadres de la même formation, nous apprenons que des invitations ont été adressées à bien des personnalités nationales, notamment l'ex-chef du gouvernement Ahmed Benbitour, également membre de la CLTD, l'ex-candidat à la présidentielle d'avril 2014, Ali Benflis, et l'autre ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche. Ces invités auront, selon le communiqué du FJD, à donner des communications principalement liées à «la transition démocratique», à la «sensibilisation à l'économie en mettant en évidence le présent et l'avenir de l'économie algérienne», ou encore sur «le diagnostic et la réalité du travail de coordination en Algérie et ses perspectives». Il s'agira aussi, selon le document du FJD, de se pencher sur les propositions pour un travail de coordination objectif en sus de l'expérience de coordination des libertés et de la transition démocratique dans l'action politique. L'université d'été du Front de la justice et du développement est ainsi un espace, une autre occasion pour l'opposition en vue de resserrer ses rangs ou encore «harmoniser» ses positions en vue d'une «transition pacifique et démocratique» réclamée par tous. En effet, l'opposition part à la «bataille» en rangs dispersés. En plus de la CNLTD qui a réussi d'abord à réunir presque tout le monde autour de la même table avant de penser actuellement à «changer de stratégie», le FFS avait proposé une initiative dite du «consensus national» qui devrait réunir pouvoir et opposition mais sur laquelle rien n'a encore filtré. L'ex-candidat à l'élection présidentielle Ali Benflis avait aussi lancé un pôle de dizaines de partis dont il est le chef de file en attendant la création de son propre parti politique. Les initiatives se multiplient mais les leaders de l'opposition se cherchent toujours.