La reconstruction de la bande de Ghaza, dévastée par 50 jours d'agressions israéliennes, coûtera six milliards d'euros, estiment des experts palestiniens dans un rapport présenté jeudi. Le Conseil économique palestinien pour le développement et la reconstruction (PECDAR), un organisme de l'Autorité palestinienne chargé de superviser la mise en oeuvre de projets financés par des donateurs, a ajouté que cette coûteuse reconstruction prendrait «cinq ans dans l'hypothèse où Israël lèverait totalement le blocus de Ghaza». La bande de Ghaza est soumise depuis 2006 à un strict blocus israélien qui empêche l'entrée de nombreux matériaux de construction. Selon l'accord de cessez-le-feu récemment conclu au Caire, ces restrictions devraient être allégées. L'enclave palestinienne a été ravagée, du 8 juillet au 26 août, par sa troisième guerre en six ans. Le conflit a tué plus de 2140 Ghazaouis et détruit des milliers de maisons, fortement endommagé l'unique centrale électrique et réduit en cendres des dizaines d'usines. Les débris de bâtiments détruits représentent entre 1,8 et 2,2 millions de tonnes qui pourraient être utilisées pour étendre la superficie de la bande de Ghaza en construisant des avancées sur la mer, propose le rapport du PECDAR rédigé par 13 experts palestiniens et présenté lors d'une conférence de presse à Ramallah. Une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Ghaza pourrait avoir lieu courant septembre, en Egypte ou en Norvège.